L'annonce de l'instauration de l'ambassade américaine à Al Qods occupée en mai 2018 n'a pas obtenu une réaction du monde musulman. Non concerné. C'est l'impression qu'offre le monde musulman à la décision de l'instauration de l'ambassade américaine à Al Qods occupée en mai 2018. Peu de réactions, timides, ont été enregistrées, notamment de la part du président turc, Erdogan, qui a dénoncé la décision, mais refusant d'aller au-delà. Erdogan avait promis d'annuler la coopération diplomatique avec Israël dans le cas où le président américain reconnait Al Qods occupée comme capitale d'Israël. Après la reconnaissance, le président turc n'a pas tenu parole et l'ambassade d'Israël est toujours en Turquie. Pire, le président turc a lancé une action militaire contre les Kurdes dans le canton Afrine. De nombreux civils ont été tués, d'après les Kurdes. Pour Erdogan, frapper les Kurdes est prioritaire à Al Qods occupée. Le président de l'Etat de Palestine a appelé, à l'ONU, au dialogue pour la paix dans la région. L'Iran se distingue par une position claire. Hier, lors de sa conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a évoqué diverses questions d'ordre régional ou international et appelé à une réaction sérieuse du monde musulman contre la décision du président américain. Précédemment, l'Iran a reconnu Al Qods capitale éternelle de la Palestine. Le ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite a, dans un entretien accordé à un média occidental, refusé d'annuler la coopération avec Washington à cause d'Al Qods occupée. Pourtant, l'Arabie saoudite qui a conclu un accord de 460 milliards de dollars avec les Américains, a les moyens pour influencer la politique américaine. Pour l'Arabie saoudite, la caution des Américains quant aux crimes perpétrés conte les civils du Yémen mérite de ne pas trop revendiquer l'annulation de la reconnaissance d'Al Qods occupée comme capitale d'Israël. L'Egypte a, après la décision américaine, conclu un accord de gaz avec Israël. Les Palestiniens se retrouvent presque seuls face à Israël. Pour certains pays, les intérêts priment sur le caractère sacré de la cause d'Al Qods occupée. L'Algérie compte parmi les rares pays qui adoptent une politique ferme à l'encontre de l'occupation de la Palestine. Un ministre d'Israël a exprimé sa colère contre le pays après le refus de l'assemblée générale de l'ONU de reconnaitre Al Qods occupée comme capitale d'Israël. Aujourd' hui, les pays de la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite préfèrent tuer des civils au Yemen que de s'opposer à Washington pour Al Qods. L'instauration de l'ambassade américaine à Al Qods occupée coïncide avec le 70e anniversaire de la création de l'Etat hébreu le 14 mai 1948. Un cadeau offert à Israël.