La Jordanie, confrontée à la fronde sociale, imite le Maroc pour renflouer ses caisses : engager un conflit diplomatique avec l'Iran et obtenir de l'argent de l'Arabie saoudite. La Jordanie a rappelé son ambassadeur en poste à Téhéran après avoir reçu une proposition d'aides financières de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis. La chaîne de télévision Al-Arabiya, télévision de l'Arabie saoudite, a annoncé que la Jordanie avait rappelé son ambassadeur en poste à Téhéran en réaction aux prétendues ingérences de l'Iran dans les affaires intérieures des pays arabes. Al-Arabiya s'est référée aux propos d'un responsable jordanien, ayant préféré rester anonyme, qui a dénoncé les prétendues ingérences de l'Iran dans les affaires internes des pays arabes et ses politiques destinées à porter atteinte aux principes de bon voisinage. «La Jordanie se soucie de la sécurité des pays de la région, dont l'Arabie saoudite et les autres membres du Conseil de coopération du golfe Persique», a prétendu le responsable jordanien. La Jordanie n'a pas évoqué ce présumé rappel de son ambassadeur en Iran. Le roi de Jordanie a implicitement révélé que le prince héritier d'Arabie saoudite avait tenté de convaincre la Jordanie d'engager un conflit diplomatique avec l'Iran. Dans la foulée, le quotidien israélien The Times of Israël a écrit que l'Arabie saoudite, les Emirats arabes et le Koweït avaient récemment proposé à la Jordanie une aide financière de 25 milliards de dollars pour qu'Amman puisse alléger un peu les conséquences de sa crise économique. Une vaste vague de protestations populaires contre des impôts a poussé le gouvernement jordanien à passer à l'acte pour réduire les dettes du pays. La Jordanie est confrontée à la colère populaire. Des manifestations ont eu lieu, dénonçant le projet de loi sur l'impôt. Le premier ministre jordanien a été limogé par le roi. Le nouveau Premier ministre jordanien, Omar al-Razzaz, a annoncé le retrait, par le gouvernement, du projet de loi sur l'impôt sur le revenu, lequel a suscité de multiples controverses et protestations. C'est alors que l'Arabie saoudite, les Emirats arabes et le Koweït ont proposé de l'argent à la Jordanie. A en croire Al Arabiya, la Jordanie aurait accepté, en contrepartie de l'argent, de rappeler son ambassadeur en Iran. Maroc et Jordanie prônent, désormais, une diplomatie de mercenariat au profit de l'Arabie saoudite. Il y a quelques semaines, le Maroc a expulsé l'ambassadeur d'Iran, accusant ce pays et le Hezbollah de soutien au Front Polisario. Le Maroc fait dans le mensonge pour tenter d'obtenir le soutien de Washington et de l'Arabie saoudite au lendemain de l'adoption, par l'ONU, d'une résolution confortant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Le Maroc qui ne cherche pas à accorder l'indépendance à ce peuple cherche par l'expulsion de l'ambassadeur d'Iran, la continuité de la colonisation. L'initiative d'expulser l'ambassadeur d'Iran a été décidée par le Maroc quelques jours précédant l'initiative du retrait de Washington de l'accord nucléaire avec l'Iran. Le Maroc aurait œuvré à influer le président américain pour le retrait de l'accord. Israël et l'Arabie saoudite sont contre l'accord et ont milité pour le retrait américain. L'initiative du Maroc profite donc à l'Arabie saoudite qui aurait réclamé au Maroc la politique à prôner envers l'Iran.