L'Algérie, l'Iran, l'Irak et le Venezuela s'opposent à une hausse progressive de la production de pétrole, a indiqué hier l'agence Reuters, citant des membres de l'Opep. Les producteurs de pétrole vont se réunir vendredi prochain à Vienne en Autriche pour décider d'un assouplissement des quotas de production. Le cartel et ses alliés vont se retrouver tirailler entre les appels pressants de grands consommateurs de pétrole, tels que les Etats-Unis et la Chine pour augmenter la production, faire baisser les prix du pétrole et donc soutenir l'économie mondiale en produisant plus de brut. L'Opep, l'Arabie saoudite, et la Russie non membre ont proposé de réduire progressivement la production, tandis que les membres de l'Opep, l'Iran, l'Irak, le Venezuela et l'Algérie s'y sont opposés. Les deux pays membres influents du groupe Opep et non-Opep ont proposé d'augmenter la production. «Comme nous l'avons toujours dit, le retour du pétrole sur le marché doit se faire progressivement. Nous ne le ferons pas rapidement. Cela interviendra probablement au deuxième semestre de cette année», avait indiqué le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, lors du forum économique tenu à Saint-Pétersbourg. «Si nous arrivons à l'idée commune qu'il est indispensable d'assouplir le niveau, cela doit se faire à partir du troisième trimestre», avait estimé de son côté le ministre de l'Energie russe Alexandre Novak. Par ailleurs, la Commission économique de l'OPEP prévoit que la demande mondiale de pétrole devrait rester forte dans la seconde moitié de 2018, suggérant que le marché pourrait absorber une production supplémentaire du groupe, précise la même source. Le dilemme auquel est confronté le tandem Opep-Russie est clair et simple : céder aux pressions du président américain, Donald Trump, pour une hausse de la production ou répondre aux doléances des autres pays producteurs qui se tiennent debout contre un assouplissement des quotas de production. Pour rappel, l'Opep et ses 11 alliés avaient décidé de réduire la production de pétrole de 1,8 million de barils/jour pour soutenir les cours de l'or noir qui avaient entamé une baisse vertigineuse à partir de juin 2014.