Après une journée de repos, les candidats au baccalauréat rejoindront aujourd'hui, troisième jour, leur classe d'examen. Retour sur le déroulement des premières épreuves. En effet, les candidats scolarisés ou libres vont se présenter aujourd'hui aux centres d'examen pour passer, durant trois jours, et ce, jusqu'au 25 juin, le reste des matières programmées. Les deux premières journées de cet évènement que constitue le baccalauréat ont été suivies de près ou de loin par toute la population, chacun ayant dans son entourage au moins un cousin, neveu ou voisin en classe de terminale et qui s'est présenté au bac mercredi dernier. En effet, une armada de mesures a été prise pour veiller à la sécurisation et à la protection des sujets, entre autres en procédant à des coupures d'internet, à la mobilisation de milliers de policiers. Si le scénario du baccalauréat 2017 ne s'est pas reproduit, il a été enregistré la diffusion du sujet d'arabe sur le réseau social Facebook, une heure après le début de l'épreuve, juste après le rétablissement d'Internet. Suite à quoi, le ministère de l'Education a décidé d'ouvrir une enquête en saisissant la commission sectorielle sous la tutelle du département de la Justice. Aussi, comme annoncé par le ministère de l'Education, même si tous les sujets d'examen ont été tirés du programme enseigné aux élèves durant l'année scolaire, certains candidats ont estimé que le sujet de mathématiques était difficile, alors que d'autres n'abondaient pas dans ce sens et l'ont trouvé abordable. Ce à quoi des enseignants et des syndicats, à travers les médias, ont rétorqué qu'«il est de niveau moyen et tout à fait accessible à un élève de niveau moyen», comme l'a déclaré au Temps d'Algérie le président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Pour ce qui est du stress vécu par le candidat, des parents d'élèves nous ont déclaré que «ce sont surtout les parents qui mettent la pression à leurs enfants et, du coup, les élèves stressent au-delà du stress généré normalement par un examen comme le bac». Par ailleurs, de nombreuses absences ont été constatées parmi les candidats libres, qui représentent 40% de l'ensemble des postulants. Une situation qui fait réagir Mme Benghebrit qui a proposé de limiter à deux tentatives le nombre de fois à passer le bac pour les candidats libres. Selon la ministre, le constat établi fait ressortir un taux d'absentéisme «extrêmement important se situant entre 30 et 35%», dans une déclaration à la Radio nationale. Cette proposition n'a pas fait l'unanimité parmi les candidats au bac, qui l'ont rejetée, la considérant «contraire au principe d'égalité des chances», mais également critiquée par les syndicats de l'éducation. Campagne de dénigrement contre Benghebrit Depuis le lancement des réformes dans le secteur de l'éducation, la première responsable du secteur subit «une levée de boucliers», comme l'a souligné au Temps d'Algérie Meziane Meriane, président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Dans une de ses précédentes déclarations, Mme Benghebrit avait affirmé : «Je suis victime d'une campagne de dénigrement et tant que je serai à la tête du département de l'Education, l'identité nationale ne sera pas en danger». Pour la ministre de l'Education, «les améliorations ont un rapport avec les mutations sociales pour s'adapter aux changements et enjeux contemporains», en ayant pour objectif de rendre sa crédibilité au baccalauréat. La réduction du nombre de jours des épreuves du baccalauréat «nécessite de prendre en compte l'évaluation continue de l'élève à partir de la deuxième année secondaire en accordant la priorité aux épreuves écrites du baccalauréat pour éviter de gonfler les notes de l'élève lors de l'évaluation continue», avait-elle ajouté. Au sujet de cet examen, la décision de reporter sa date après le mois de ramadhan a suscité des réactions très diverses et mitigées. La consultation des candidats, professeurs, inspecteurs et directeurs de lycées avait montré que plus des deux tiers des personnes consultées, soit 71,3%, sont favorables au report tandis que 28,70% sont contre. Les associations de parents d'élèves y ont vu l'opportunité pour les élèves de rattraper les cours à cause des grèves et de nombreux syndicats ont soutenu cette décision, à l'image de l'UNPE, la FNTE, contrairement au Cnapeste et au CLA qui ont estimé que le report de la date est inutile. Poursuite des examens aujourd'hui Afin de garantir la sérénité aux candidats durant ces trois derniers jours du baccalauréat, les mesures adoptées par le département de l'Education, en collaboration avec d'autres départements, seront maintenues. Les candidats de la filière scientifique passeront aujourd'hui les épreuves de sciences naturelles et de français, demain, dimanche, ce sera l'histoire-géographie, et lundi, physique et philosophie.Pour les candidats de la filière littéraire, ce sera philosophie et français pour la journée d'aujourd'hui, histoire-géographie demain et langues pour lundi. C'est la dernière ligne droite pour les candidats qui sont appelés à redoubler d'efforts afin de décrocher le bac et intégrer les universités et instituts d'enseignement supérieur.