L'opposition bahreïnie a annoncé mercredi qu'elle suspendait sa participation au dialogue national avec le pouvoir, au lendemain de l'arrestation d'un de ses chefs, Khalil Marzouk, pour incitation à la violence. Dans un communiqué, les cinq groupes d'opposition, conduits par la puissante formation chiite Al-Wefaq, précisent avoir "décidé de suspendre (leur) participation au dialogue", engagé en février pour sortir le pays de la crise déclenchée par un mouvement de contestation en 2011. Justifiant cette décision par "l'obstination du pouvoir dans sa politique répressive", couronnée par l'arrestation de M. Marzouk, les signataires du communiqué indiquent que leur décision "serait révisée en fonction des développements politiques". Mardi, le parquet de Manama avait ordonné la détention pendant 30 jours de Khalil Marzouk, conseiller politique du chef du Wefaq, Ali Salmane, et ancien vice-président du Parlement, en l'accusant "d'incitation et apologie au terrorisme".