«Malgré la prétendue trève, l'offensive contre Hudaydah se poursuit. Cette soi-disant trêve annoncée par les Emirats arabes unis ne vise qu'à détourner l'opinion publique mondiale des réalités de la guerre et de l'échec de la coalition au Yémen», a insisté le porte-parole d'Ansarallah. Anwar Gargash, ministre d'Etat aux Affaires étrangères des Emirats arabes, dont le pays encadre l'attaque militaire dans la région ultra-stratégique de Hudaydah, a annoncé un arrêt des combats le dimanche. Les forces de la coalition arabe, dirigée par l'Arabie saoudite, ont lancé une attaque pour occuper Hodeida, malgré des mises en garde des instances internationales. Avec la bataille de Hudaydah, l'ONU tente de relancer les négociaitions de paix. «Nous saluons les efforts de l'envoyé spécial des Nations unies, Martin Griffiths, pour parvenir à un retrait inconditionnel des Houthis de la ville de Hodeïda. Nous avons décidé d'observer une pause afin de laisser suffisamment de temps pour que cette option soit pleinement explorée, a dit Anwar Gargash, ministre d'Etat aux affaires étrangères des Emirats». Les houthis disent que l'attaquie menée par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite n'a pas été arrétée. Les combats ont fait 429 morts, depuis l'attaque menée contre Hodeida il y a quelques semaines. L'envoyé spécial des Nations unies, Martin Griffiths, a rencontré le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, dont les partisans sont engagés dans l'attaque d'Hodeïda. Après cette rencontre, le gouvernement yéménite a insisté sur un retrait inconditionnel des Houthis d'Hodeïda, une position de fermeté en ligne avec celle des Emirats arabes. Griffiths a indiqué qu'une proposition avait été faite pour donner à l'ONU un rôle dans la gestion du port d'Hodeïda, preuve, selon lui, de progrès dans sa mission. Toutefois, les Emirats, comme le gouvernement de M. Hadi, rejettent l'option d'un retrait partiel des Houthis. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre le Yemen, en mars 2015, a fait des milliers de morts civils. Des organisations non gouvernementales accusent la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite de crimes de guerre. L'ONU dit que des milliers de civils ont été tués par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite. Le Conseil d'Etat de Belgique a décidé le 29 juin de suspendre huit licences d'exportation d'armes wallonnes vers l'Arabie saoudite, d'après le journal Le Soir. Selon l'agence de presse Belga, la juridiction a jugé que le gouvernement de la région de Wallonie, compétent pour délivrer les licences de vente d'armes, ne s'était pas suffisamment penché sur la question du respect des droits fondamentaux par l'Arabie saoudite. Dans son arrêt, cité par le journal belge L'Echo, le Conseil d'Etat déplore ainsi que l'avis de la commission chargée d'examiner les dossiers, soit resté, dans le cas de Riyad, silencieux sur des sujets comme le comportement du pays acheteur à l'égard de la communauté internationale et notamment son attitude envers le terrorisme. Le Conseil déplore en outre que les antécédents du pays acheteur dans les domaines notamment du respect de ses engagements internationaux en ce qui concerne le non-recours à la force et du droit international humanitaire n'aient pas davantage été passés au crible. Nombre d'organisations non gouvernementales ont appelé nombre de pays à l'arrêt des transactions d'armes avec l'Arabie saoudite pour les crimes de guerre perpétrés au Yémen.