Lors d'une rencontre avec la presse, l'ambassadeur du Bangladesh en Algérie, Mohammed Abdul Hye a, en effet, lancé un appel en direction de la communauté d'affaires afin d'aller prospecter le marché bangladais qui offre plusieurs opportunités d'investissements et de commerce. Reconnaissant que les liens économiques entre Alger et Dhaka sont très limités, le diplomate bengali promet de les rehausser pour atteindre le niveau des relations politiques qui caractérisent les deux parties, notamment avec la réouverture en 2016 de l'ambassade du Bangladesh à Alger, fermée dans les années 90 pour des raisons sécuritaires. Réalisant une croissance économique supérieure à 7% durant l'année dernière, l'économie du Bangladesh évolue à une vitesse grand «V» grâce aux investissements réalisés dans plusieurs domaines, pharmaceutiques, industriels, agricoles ainsi que les infrastructures de base. S'exprimant sur les domaines de coopération entre l'Algérie et son pays, l'ambassadeur a déclaré : «Nous avons une main-d'œuvre qualifiée et pas chère qui a fait ses preuves dans plusieurs pays du monde, au moment où l'Algérie dispose d'un savoir-faire dans certains domaine précis». Au sujet de la main-d'œuvre bengalie en Algérie, le représentant du Bangladesh a estimé leur nombre à 2.000 travailleurs, actifs dans des chantiers appartenant à des Chinois, Turcs et Indiens. Considéré comme l'un des pays où les grandes firmes internationales se sont installées, le made in Bangladesh a conquis le monde. De ce fait, M. Abdul Hye invite les importateurs algériens à s'approvisionner directement depuis le marché bengali. Sur cette question, l'ambassadeur a informé que les procédures d'octroi de visas, que ce soit pour le business ou pour le tourisme, sont facilitées et que le nombre de titres de séjour accordés par sa chancellerie, depuis sa réouverture, a atteint les 5.000. En fournissant ces efforts pour le rapprochement des deux pays, le chef de la mission diplomatique espère voir l'Algérie ouvrir une ambassade à Dhaka. 32e économie mondiale, le Bangladesh ambitionne de se positionner à la 23e place d'ici 30 ans. Mais avant d'y parvenir, le Bangladesh doit faire face à des défis tels que la pauvreté et l'exploitation de ses travailleurs par des firmes étrangères. Des progrès importants ont été réalisés dans ce sens, selon M. Abdul Hye.