Endettés et au bord de l'asphyxie financière, de jeunes promoteurs des entreprises créées dans le cadre des dispositifs étatiques d'aide à la création d'emploi (ANGEM, CNAC et ANSEJ) ont organisé, hier, un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya pour se plaindre de leur situation socioéconomique, jugée « lamentable », et réclamer « l'arrêt des poursuites judiciaires » à leur encontre. Ces protestataires dénoncent ce qu'ils qualifient « d'une campagne massive lancée par les banques et les différents organismes d'aides à l'emploi de jeunes par le biais des huissiers de justice à l'encontre des jeunes promoteurs en difficulté financière et ne pouvant pas rembourser leurs crédits ». Ces jeunes promoteurs, bénéficiaires de crédits par l'intermédiaire des organismes étatiques d'aide à la création de micro-entreprises, refusent d'assumer la responsabilité de leur échec économique. « Nous sommes accablés par un système fiscal et soumis à un régime de sécurité sociale des plus répressifs. Aussi, nous avons un accès très limité aux marchés publics et privés. Le climat des affaires nous est défavorable », ont-ils justifié. Par ailleurs, ces jeunes entrepreneurs, qui se disent « incapables » de rembourser leurs crédits aux banques, demandent tout simplement au gouvernement « l'effacement » de leurs dettes. En attendant donc une éventuelle « amnistie générale », ces promoteurs désemparés exigent le gel total des remboursements des crédits aux banques, ainsi que l'arrêt du payement des impôts et des cotisations sociales. A noter qu'une délégation de ces protestataires a été reçue par les autorités locales, qui lui ont promis de transmettre ses doléances aux autorités supérieures.