C'est le ras-le-bol généralisé chez les jeunes promoteurs ayant créé des entreprises dans le cadre des différents dispositifs d'aide à la création d'emplois Ansej, Cnac, Angem. Ils ont marché pour la énième fois jeudi dernier dans les artères du Centre-ville de Tizi Ouzou pour réitérer leur rejet catégorique non seulement de la proposition de rééchelonnement décidé par le gouvernement mais aussi et surtout demander une amnistie générale, c'est-à-dire l'effacement des dettes contactées, tout en soulignant l'échec de cette politique qui, selon eux, les a broyés. C'est pourquoi, une nouvelle foiss ils ont crié haut et fort leur désarroi à l'occasion de cette marche qui s'est ébranlée du portail principal du campus universitaire de Hasnaoua aux environs de 10 heures du matin jusqu'au siège de la wilaya. La marche, comme à chaque fois, a été marquée par la participation massive des jeunes promoteurs qui sont venus par centaines. Elle a vu la participation de centaines de jeunes promoteurs. Les protestataires ont déployé des banderoles sur lesquelles étaient inscrits leurs slogans habituels comme, entre autres, «Nous refusons le rééchelonnement de la honte» ou bien «On demande l'amnistie générale». Cette action de rue a aussi servi à dénoncer le climat défavorable dans lequel évoluent leurs entreprises, notamment avec la politique d'austérité qui se répercute négativement sur leur pérennité. Aujourd'hui donc, la majorité de ces jeunes promoteurs n'arrive pas à rembourser les crédits contractés et subissent des harcèlements par les banques qui leur adressent des mises en demeure ou encore des ordres de saisie. Les organisateurs de la marche, à savoir les membres du collectif d'aide à la micro-entreprise (CAME) ont affirmé que 12 000 saisies et mises en demeure ont été adressées aux jeunes promoteurs qui n'ont pas honoré le remboursement de leurs crédits et que contrairement aux déclarations faites par les responsables de l'antenne régionale de l'Ansej faisant état que le taux d'échec des PME est de 6,85%, les protestataires, le taux d'échec est beaucoup plus important en assurant que eu égard au manque d'accompagnement des entreprises financées dans le cadre de ces dispositifs plus de 64% des personnes financées n'ont aucune qualification, ce qui conduit vers l'échec de l'entreprise avec taux effarent de mortalité des PME qui est effarant. La fiscalité est aussi montrée du doigt par les protestataires qui refusent à ce qu'ils soient soumis au même régime fiscale que celui des grandes entreprises. C'est pourquoi ils réclament aussi un allégement fiscal et parafiscal ou un régime spécifique destiné à la micro-entreprisse.