Téhéran et Washington pourraient engager des négociations après les propos prononcés par le président américain qui dit être prêt au dialogue sans condition avec l'Iran. Le président américain adopte la même politique que celle prônée envers la Corée du Nord lorsqu'il a initié une guerre de propos contre le président nord-coréen. Le président americain a engagé une guerre de propos contre le président de la Corée du Nord, puis l'a rencontré à Singapour. Pour l'Iran, le président américain adopte la même politique. Après une guerre de propos, il dit être prêt à rencontrer des responsables de l'Iran. Les iraniens disent que des pourparlers passent par le retour des Etats-Unis dans l'accord nucléaire. Après avoir usé, des mois durant, d'une rhétorique offensive et fait sortir Washington de l'accord sur le nucléaire, rétablissant toutes les sanctions levées contre Téhéran après sa signature en 2015, le président américain a subitement changé de ton le 30 juillet, se disant ouvert à une rencontre avec son homologue iranien Hassan Rohani «sans préconditions. «Je suis tout a fait prêt à rencontrer les Iraniens s'ils le veulent», a dit le président américain, répondant à une question sur le sujet lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte à la Maison- Blanche. Le chef d'Etat a laissé entendre que Washington n'avait pas fait une croix définitive sur l'accord sur le nucléaire…, si tant est que Téhéran était disposé à en revoir les termes : «Si nous pouvons trouver une solution sérieuse, pas un gâchis de papier comme [le précédent] accord». Pour Téhéran, des pourparlers avec Washington passent par un retour dans l'accord sur le nucléaire. Un conseiller du président Hassan Rohani lui a répondu le 31 juillet que des pourparlers avec les Etats-Unis ne seraient possibles qu'avec un retour des Etats-Unis dans l'accord nucléaire. «Le respect de la grande nation iranienne, la réduction des hostilités, le retour des Etats-Unis dans l'accord nucléaire… Cela ouvrira le chemin chaotique du moment», a écrit Hamid Aboutalebi sur Twitter, rappelant que l'Iran avait montré son ouverture au dialogue par le passé, en particulier avec l'appel téléphonique entre Hassan Rohani et Barack Obama en 2013. Le président américain cherche à instaurer un front arabe contre l'Iran. L'initiative applaudie par l'Arabie saoudite a échoué puisque de nombreux pays ont refusé l'initiative de Washington. Nombre de pays, dont la Turquie, l'Inde, la Russie et la Chine disent ne pas appliquer les sanctions instaurées par Washington contre l'Iran. La politique hostile lancée par le président américain contre Téhéran a échoué. L'Iran dit ne pas être impressionné par les menaces exprimées par le président américain et réclame le retour de Washington à l'accord nucléaire pour la relance des négociations. Le président américain, qui appelle à l'interdiction d'acheter du pétrole iranien, a échoué puisque de nombreux pays ont dit qu'ils continuent la coopération avec Téhéran. Washington n'a pas d'autre alternative que de lancer des négociations avec l'Iran, d'où les propos du président américain d'hier, disant être prêt à rencontrer des responsables de ce pays. L'Iran dit que Washington est discrédité avec le retrait de l'accord nucléaire. Les sanctions instaurées par Washington contre l'Iran sont refusées par les pays d'Europe, l'Inde, la Russie, la Chine et la Turquie.