Le bloc conservateur Union chrétienne-démocrate - Union chrétienne-sociale (CDU - CSU) d'Angela Merkel a remporté les élections législatives allemandes avec 41,5% des voix d'après les données provisoires diffusées hier par la Commission électorale fédérale. La principale formation d'opposition, le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) de Peer Steinbrück, a pour sa part recueilli 25,7% des voix. Mme Merkel, 59 ans, devient ainsi le premier dirigeant européen à être reconduit à la tête de son pays depuis la crise financière qui a affecté l'UE. Il convient également de rappeler que seuls Konrad Adenauer et Helmut Kohl ont réussi à remporter trois mandats de chancelier dans l'Allemagne d'après-guerre. Selon les médias locaux, la CDU et la CSU obtiendraient 297 sièges à la chambre basse du Parlement allemand contre 301 sièges aux trois autres partis ayant franchi le seuil des 5% requis pour entrer au Parlement, dont le SPD, les Verts (8,4%) et Die Linke (8,6%). Mais l'allié libéral de Mme Merkel, le FDP, a été éjecté du Parlement pour la première fois depuis l'après-guerre, avec son plus faible score jamais enregistré (4,8 %). Les Verts sont en baisse sensible à 8,4 % (- 2,3 points), victimes d'une mauvaise stratégie de campagne et d'une polémique sur la tolérance passée du mouvement envers la pédophilie. La gauche radicale, Die Linke, a baissé de 3,3 points, à 8,6 %. Un nouveau mouvement anti-euro, créé au printemps, a réussi un bon score, à 4,7 %, sans atteindre les 5 % nécessaires pour avoir des députés. L'AFD (Alternative für Deutschland) espérait peser davantage en rassemblant un vote protestataire et en surfant sur l'hostilité de nombreux Allemands aux plans de sauvetage des pays européens en crise. Angela Merkel est apparue rayonnante devant ses supporteurs pour se féliciter d'un résultat «super» et promettre «quatre nouvelles années de succès». Elle a jugé qu'il était «trop tôt» pour se prononcer sur la démarche à suivre en termes d'alliances.