Le foyer de l'épidémie de choléra a été étouffé à Bouira. Mis à part les trois personnes porteuses de la maladie, parmi les six qui ont été admises à l'EHS d'EL Kettar, à Alger, en début du mois en cours, aucun autre nouveau cas n'a été enregistré dans la wilaya, a affirmé un responsable du service de la prévention, au niveau de la direction de la santé. Malgré la stabilité de la situation, notamment dans la région où la maladie est apparue, des cas suspectés ont été signalés dans quelques régions de la wilaya, comme Sour El Ghozlane et Ain Bessem, et dans la ville de Bouira. Pour le cas de l'EPH Mohamed Boudiaf, il s'agit d'un octogénaire, qui est originaire de la commune de Raouraoua, qui présentait les signes de la maladie. Il a été admis au service des urgences, et toutes les mesures ont été mises en place pour sa prise en charge. Des analyses ont été effectuées, et la personne en question ne porte pas la maladie. Pour ce qui est de la personne qui a été admise avant-hier, à l'EPH de Sour EL Ghozlane, les services de la santé ont affirmé qu'elle a déjà quitté l'hôpital, et les analyses médicales effectuées n'indiquent pas la présence du choléra. Un responsable du service de la prévention a tenu à infirmer l'existence d'un autre cas suspect à l'EPH de M'Chedallah. Ainsi, des sources au niveau de l'EPH de Ain Bessem, ont révélé qu'un homme, (B.A), âgé de 78 ans et originaire de la localité Draâ Aicha, dans la commune de Bir Ghbalou, qui présentait les signes de la maladie, notamment vomissements et diarrhées, a été admis aux urgences, hier, aux environs de 3h du matin. Suivant les mesures instaurées depuis l'apparition des premiers cas de choléra, le patient a été mis en isolement, en attenant les résultats des analyses médicales effectuées par le laboratoire de l'Epsp d'Ain Bessem, ajoutent les mêmes sources. D'autres sources indiquent que deux autres personnes, qui souffraient des diarrhées et vomissements, sont en observation médicale à l'EPH d'Ain Bessem depuis près d'une semaine. Il faut souligner que les services des urgences enregistrent ces derniers jours, un nombre important de patients. Au village Rouabhia, dans la commune de Raouraoua, d'où sont originaires les trois personnes malades du choléra, toutes les sources d'eau ont été fermées par les services de la prévention. Des équipes sont en train d'effectuer des analyses, pour s'assurer de la bonne qualité de l'eau. Quant aux puits qui se trouvent sur le territoire de la commune de Raouraoua, une décision a été prise par les autorités locales, de les traiter et garantir la potabilité de leurs eaux. Les services des communes ont été instruits d'effectuer des visites quotidiennes, et de procéder à des analyses régulières de l'eau des sources. Nous avons appris également, que plusieurs villages de Raouraoua, ont été alimentés en eau potable par les citernes. Les services de la prévention au niveau de la DSP, affirment que toutes les mesures ont été prises, pour faire face à cette maladie, et surtout empêcher sa propagation. Pour ce qui est des deux femmes décédées les 12 et 13 août à l'EPH d'Ain Bessem, après leur admission, des suites d'une intoxication aigüe, aucune information n'a encore filtré, si leur mort était liée ou non à l'épidémie du choléra. Une cellule de crise a été mise en place au niveau de la wilaya depuis l'apparition des premiers cas de la maladie. Une conférence de presse du premier responsable de la wilaya est prévue en début de matinée de ce lundi.