Deux femmes octogénaires, issues de la commune de Raouraoua, au sud de Bouira, sont décédées dimanche et mardi derniers à l'EPH de Aïn Bessam, des suites d'une «intoxication». Selon des sources médicales, «les deux défuntes souffraient de vomissements et de diarrhées et d'une insuffisance rénale» Quatre autres personnes de la même famille présentant les mêmes symptômes ont été aussi admises à l'EPH de Aïn Bessam, puis transférées vers l'hôpital d'El Kettar d'Alger. Cependant, le manque de communication des services de la wilaya de Bouira et ceux de la Direction de la Santé et de la population (DSP) a laissé la place aux rumeurs les plus folles, notamment celles faisant état d'une épidémie qui se propage par voie aérienne. Ce qui a conduit à un climat de panique qui s'est emparé même des malades séjournant à l'EPH de Aïn Bessam et des visiteurs. Le manque de moyens modernes permettant d'effectuer des analyses au niveau des structures de la santé de la wilaya de Bouira a encore aggravé la situation. «Les résultats des analyses que nous avons effectuées sur des échantillons des eaux, du sang, des selles, etc. excluent l'hypothèse d'une épidémie», a déclaré le Dr Boualem Heni, chef du service de prévention au niveau de la DSP. En outre, le ministère de la Santé a décidé de dépêcher une commission composée de spécialistes en épidémiologie et en médecine préventive de l'Institut Pasteur pour une investigation approfondie. «Les résultats de l'enquête que mènera ladite commission seront connus aujourd'hui», dira le Dr Henni.