Officiellement, aucun cas avéré de choléra n'a été signalé à Bouira depuis le 14 août dernier. Néanmoins, les cas dits "suspects", c'est-à-dire présentant des symptômes proches de ceux de cette infection, à savoir des vomissements, une diarrhée aiguë et des troubles rénaux, subsistent. Ces dernières 48h, pas moins de dix cas suspects ont été enregistrés dans différents hôpitaux, notamment ceux de Bouira, de Sour El-Ghozlane, de Lakhdaria et de M'chedellah, a-t-on appris auprès des services de la Direction de la santé publique (DSP). Hier encore, une femme de 32 ans — originaire de la commune de Bechloul — qui présentait des symptômes cholériques, a été admise à l'EPH de Bouira, a indiqué la DSP dont la première responsable a tenu à souligner que ces cas "ne sont pas encore avérés comme étant porteurs du vibrion cholérique et, par conséquent, ne peuvent être considérés comme des malades atteints de choléra". En outre, elle affirme que ces cas suspects sont directement orientés vers l'EHS d'El-Kettar. Cependant, il reste le problème des porteurs sains du vibrion cholérique qui reste des sujets potentiellement contagieux. "Nous avons élargi nos investigations aux porteurs sains, mais pour l'heure, nous n'avons pas détecté la moindre anomalie. Tous les dépistages effectués se sont avérés négatifs", dira la DSP de Bouira, sans fournir plus d'informations. Ces éventuels sujets à risque constituent, de fait, une sorte de foyer d'infection dormant et ce n'est que grâce à des opérations de dépistage à grande échelle et à long terme que l'épidémie de choléra sera définitivement enrayée. Il y a lieu de souligner que jusqu'à présent, le mystère demeure autour de l'origine de cette maladie à Bouira, même si le chef de l'exécutif local, a pointé du doigt l'hygiène qu'il a qualifiée de déplorable, notamment au sein de la famille de Raouraoua. RAMDANE BOURAHLA