Le triomphe de Damas contre Daech contredit nombre d'intérêts. Tandis que Damas prépare la récupération de la province Idlib, des pays menacent d'une action militaire. Moscou a mis en garde, hier, contre une possible mise en scène d'attaque chimique, qui pourrait se produire en Syrie «dans les deux jours». Le général Igor Konachenkov a fait savoir, hier, que des «experts étrangers anglophones» étaient arrivés en Syrie, pour mettre en scène une attaque chimique au chlore dans la région d'Idlib. «Selon le Centre russe pour la réconciliation en Syrie, qui a reçu ce jour des informations de résidents d'Idleb, des experts sont arrivés dans la localité de Hbit, au sud de la zone de désescalade, dans le but de mettre en scène une attaque chimique à l'aide d'engins explosifs au chlore», a expliqué le général, cité par l'agence de presse russe Tass. Il a précisé le timing de la mise en scène, qui pourrait se produire à Kafr Zita «dans les deux jours». Des habitants du nord de la Syrie auraient été transportés à Kafr Zita, et se prépareraient actuellement à jouer les acteurs de cette mise en scène, a également ajouté le général. La veille, Moscou avait rapporté que des djihadistes seraient en train de préparer une attaque chimique en Syrie, qui pourrait déboucher sur une nouvelle intervention militaire. Quelques jours plus tôt, les Occidentaux avaient en effet mis en garde Damas. John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, avait prévenu que Washington réagirait «très fortement» si l'armée syrienne avait recours aux armes chimiques, dans son offensive pour reprendre la province d'Idleb, l'un des derniers fiefs des insurgés islamistes dans le pays. Le même jour, Paris et Londres avaient joint leur voix à celle de Washington, dans un communiqué commun qui spécifiait : «Nous soulignons également notre inquiétude face à une possible (et illégale) nouvelle utilisation d'armes chimiques. Nous restons résolus à agir si le régime d'Assad utilise à nouveau des armes chimiques». En avril, attribuant au gouvernement syrien une présumée attaque chimique à Douma (sans en apporter les preuve), les Etats-Unis et leurs alliés, dont Paris et Londres, avaient effectué des bombardements. La Russie, alliée de Damas, a toujours affirmé que l'attaque de Douma avait été mise en scène par les Casques blancs, qu'elle accuse d'être alliés aux djihadistes. Nombre de pays, dont la France, menant une politique hostile au gouvernement légitime de Damas, et soutenant des djihadistes présentés comme étant des rebelles, tentent d'éviter le triomphe de Damas contre ce qui est appellé opposition armée. Quelle alternative sérieuse peut-on espérer pour la Syrie, sinon la fin des hostilités et le début de la reconstruction ? Beaucoup de Français, y compris le président Macron, semblent comprendre cela – mais participer à cette reconstruction suppose de sérieuses révisions déchirantes de la part du gouvernement français. la politique de l'ingérence, promue par l'axe «droit-de-l'hommiste» ‘Libération-Le Monde-BHL-Glucksman-Bruckner-Kouchner' n'a fait qu'encourager les guerres, qualifiées à tort d'humanitaires. Damas, avec l'aide de l'Iran et de la Russie, lutte contre les terroristes de Daech, Front El Nosra, Ahrar El Cham et Djeich El Islam. Nombre de pays occidentaux et du Golfe soutiennent les djihadistes.