En ce qui concerne le contexte politique, économique et social dans lequel intervient cette ouverture de session, les partis de l'opposition, contrairement à l'optimisme de la majorité, restent prudents, voire pessimistes. Le FFS décrit une rentrée sociale «chaude», des «horizons inconnus». «La détérioration du pouvoir d'achat», «le musèlement des libertés syndicales et associatives et celles des militants politiques», «le flou sur l'avenir économique et social, la mauvaise gestion et l'absence de gouvernance» sont autant de raisons qui caractérisent cette rentrée. Ajouté au «retour d'épidémie créant une panique chez les citoyens», dénonce le parti, qui réclame «la constitution d'une commission d'enquête parlementaire sur les raisons de la propagation du choléra, et les mesures prises pour protéger la santé du citoyen et la santé publique». Le MSP, lui, notera «l'incapacité de l'Exécutif à régler les problèmes et préoccupations des citoyens, preuve de son échec, et de l'absence d'une vision politique et économique pour l'avenir du pays». Le parti islamiste revient sur la propagation de l'épidémie de choléra, dénonçant «les déclarations contradictoires officielles» sur les raisons de la maladie, «ce qui a remis en cause la crédibilité des institutions». Le MSP a, en outre, appelé à programmer les projets de loi prioritaires pour le citoyen lors de cette session, citant entre autres, «le code du travail, la loi sur les associations, la loi sur les Collectivités locales et le code pénal». Enfin, le PT a pris acte du fait que dans le projet de loi de Finance pour 2019, le gouvernement observe «une pause» dans la politique d'austérité, car «il n'y a pas de taxes nouvelles, ni supplémentaires, et les transferts sociaux n'ont pas été touchés», explique Tazibt. Le député estime que, bien que ceci ait un rapport avec l'échéance électorale de 2019, «nous sommes preneurs» surtout que «la situation, avec ses défis et dangers, exige des mesures d'apaisement». «Le pouvoir d'achat a été malmené ces dernières années», conclut notre interlocuteur.