Le 17 septembre 1978, l'Egypte et Israël signaient les accords de Camp David. Ces accords historiques ont scellé la paix entre deux pays, ennemis depuis trente ans. Ils n'ont pu, cependant élargir cette paix à l'ensemble du monde arabe. Le président Carter, entouré du président Sadate et du premier ministre Begin, a annoncé la conclusion d'accords cadres, devant mener à la paix au Moyen-Orient. Par les accords de Camp David, le président égyptien Anouar el-Sadate, le premier ministre israélien Menahem Begin et le président américain Jimmy Carter, soulèvent un immense espoir. Leurs trois signatures pourraient mettre fin au conflit entre le monde arabe et Israël. Les gestes de réconciliation, c'est le président égyptien, Anouar el-Sadate, qui les a posé le premier. À la fin de 1977, le dirigeant égyptien, après quatre guerres entre les pays arabes et Israël, stupéfie le monde. Il annonce qu'il est prêt à se rendre à El Qods, au cœur même du conflit israélo-arabe, pour entreprendre des négociations de paix avec l'Etat hébreu. L'avion d'Anouar el-Sadate atterrit le 19 novembre 1978 à l'aéroport Ben-Gurion de Tel-Aviv. Israël est en liesse. Une grande partie du monde arabe pour sa part fulmine. Anouar el-Sadate prononce à El Qods, un discours, devant le parlement israélien, la Knesset. Il propose aux députés israéliens des négociations de paix, dit Radio Canada, qui avait réalisé un reportage à l'époque. Le président américain joue son prestige, et pèse de tout son poids pour arriver à une solution. Du 5 au 17 septembre 1978, Anouar el-Sadate, Menahem Begin et Jimmy Carter négocient à Camp David. D'une part, ils sont encensés par les gouvernements occidentaux. D'autre part, l'opinion arabe les honnit, car ils symbolisent à leurs yeux, la traîtrise de l'Egypte envers la cause palestinienne. En 1978, cette polarisation des opinions envers les accords de Camp David se manifeste, lorsque Anouar el-Sadate et Menahem Begin deviennent récipiendaires du prix Nobel de la paix. Le président égyptien n'a pas osé venir chercher son prix en personne. Le premier ministre israélien reçoit la médaille du Nobel dans une forteresse inexpugnable, gardée par des dizaines de soldats norvégiens. Les policiers norvégiens, pour leur part, doivent contenir les manifestants qui protestent bruyamment, contre la décision des membres du comité de sélection des prix Nobel. Le pire restait à venir pour le dirigeant égyptien. En effet, le président Anouar el-Sadate paiera de sa vie son geste de réconciliation avec Israël. Le 6 octobre 1981, il est assassiné. Le motif de sa mise à mort est clair. Ses exécuteurs lui reprochent la signature des accords de Camp David, et son abandon de la cause palestinienne. Les accords d'Oslo du 13 septembre 1993, n'ont pas apporté la paix espérée. La création d'un Etat palestinien n'a pas été concrétisée. Israël procédé à la colonisation des terres palestiniennes, contrairement à l'esprit des accords d'Oslo. Le président américain a montré peu de respect pour les accords d'Oslo, en reconnaissant El Qods occupée capitale d'Israël. Il a procédé à l'instauration de l'ambassade américaine à El Qods occupée, ne respectant pas le droit international, annulé l'aide financière à la mission de l'ONU pour les palestiniens, l'UNRWA, et à la fermeture de l'ambassade palestinienne à Washington. 40 ans après les accords de Camp David, nombre de pays arabes, dont l'Arabie saoudite, tentent de lancer la coopération diplomatique avec Israël, malgré la continuité de la colonisation de la Palestine et l'opposition du premier ministre d'Israël, Netanyahu, de l'Etat palestinien. Peu de pays arabes, dont l'Algérie, exigent la décolonisation en palestine, pour lancer la coopération avec Israël. Nombre de pays, dont l'Algérie et la Turquie, ont appelé la communauté internationale à la non-acceptation de la reconnaissance, par Washington, d'El Qods occupée comme capitale d'Israël. Les accords de Camp David n'ont pas été adoptés par tous les pays de l'Arabie. La Jordanie entretient la coopération diplomatique avec Israël, et nombre de pays, dont l'Algérie, la Syrie, le Liban et Oman, sont contre la coopération diplomatique avec Israël, tant que le droit international n'est pas respecté, et qu'il n' y a pas de décolonisation de la Palestine.