Il y a 08 ans, le 17 septembre 2010, nous quittait Larbi Zekkal, le comédien et acteur étant connu pour ses capacités artistiques, aussi bien sur les planches du théâtre que sur les plateaux de télévision et de cinéma. Larbi Zekkal qui était très estimé aussi bien par les artistes qui le côtoyaient que par ses voisins du boulevard des martyrs où il habitait à quelques mètres du siège de la Radio et Télévision Algérienne (RTA), passait sont temps à discuter avec le commerçant du coin ou à lire chez lui quand il n'était pas en tournage. On se souvient encore de ce jour où on l'avait rencontré presque caché derrière son journal qu'il lisait chez un des épiciers du boulevard. On l'aurait pas reconnu s'il n'avait pas lancé presque en sourdine : «comment va El Mahboub, votre père ?» Larbi Zekkal a toujours été cet homme modeste qui ne veut briller que face au public du théâtre ou la caméra. Après avoir mené une excellente carrière de comédien, Larbi Zekkal a réussi également une grande carrière dans le cinéma. Du théâtre au cinéma Tous les cinéastes, comédiens, acteurs et ceux qui le rencontraient régulièrement au boulevard des martyrs où il habitait reconnaissent en lui l'homme sérieux, respecté et respectueux. Il était sérieux dans son travail et dans la vie. Malgré son statut de star, Larbi Zekkal, tout comme certains artistes tels que Allel El Mouhib est resté simple et ne se faisait pas remarquer lorsqu' il sortait pour passer quelques moments dans le quartier. Né le 19 mai 1934 à Alger, Larbi Zekkal a débuté sa carrière dans le théâtre au début des années 1950 avant de rejoindre la troupe du FLN. Au lendemain de l'indépendance, il fera partie de la troupe du théâtre national algérien (TNA) sous la direction de Mustapha Kateb et Mohamed Boudia. Il jouera pratiquement dans toutes les pièces et participera à toutes les tournées en algérie et à l'étranger. En 1968, il avait déjà brillé sur scène en lisant de très beaux poèmes dans la pièce «Le cercle de craie caucasien» mise en scène par le regretté Hadj Omar, aux côtés des comédiens Mustapha Kateb, Abdelkader Tadjer, Yasmina et Keltoum. La pièce avait remporté le premier prix arabe à Damas en Syrie. Par la suite, il se fera remarquer dans des films de la télévision où il sera le premier à interpréter le rôle d'inspecteur de police. D'ailleurs, il était parmi les rares comédiens de théâtre ayant réussi une carrière dans le cinéma. La simplicité d'une star Comme au théâtre, Larbi Zekkal brillera à la télévision avant d'entamer une très belle carrière au cinéma où il est appelé pour jouer dans les plus grands films. Larbi Zekkal qu'on retrouve dans «Hors la loi» de Rachid Bouchareb et dont la sortie publique est prévue pour le 22 Septembre à Paris a été distribué par les meilleurs réalisateurs algériens. Il a joué dans «L'opium et le bâton» de Ahmed Rachedi, «Le vent des Aurès», «Chroniques des années de braise (Palme d'or au festival de Cannes 1976)» et «Hassan Terro» de Lakhdar Hamina. Il a également joué dans «Moissons d'acier» de Ghaouti Bendedouche, «De Hollywood à Tamenrasset» de Mahmoud Zemmouri, «Bâton rouge» du franco algérien Rachid Bouchareb etc.… Larbi Zekkal était l'artiste qui ne courait pas derrière la célébrité ni les projecteurs. Comme dans ses rôles, il était simple et aimait la modestie. Il était vraiment l'artiste qui faisait l'art pour l'art.