Pour inciter les entreprises françaises à investir davantage dans notre pays, le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad, fait valoir les mesures pro-business prises par l'Algérie. Dans une tribune publiée hier, dans le quotidien économique français Les Echos, le président du FCE a mis en avant les plus importantes mesures prises par les pouvoirs publics, pour booster l'entrepreunariat et stimuler l'investissement étranger. Expliquant tout d'abord que la baisse des prix du baril de pétrole, depuis 2014, a accéléré les réformes et dopé le secteur privé, Ali Haddad a souligné l'importance de la nouvelle loi sur l'investissement, promulguée récemment, devant permettre de faciliter les conditions d'investissement. Dans sa plaidoirie, Haddad a relevé que près de 500 entreprises françaises sont déjà installées en Algérie. A côté des entreprises «historiques» comme Renault, le Groupe PSA, Lafarge, ENGIE, CMA-CGM, BNP, Société Générale, Total, Schneider-Electric, et les acteurs de l'agroalimentaire et des services, on voit arriver de nouveaux acteurs sur des marchés porteurs. Perçue comme une source d'appréhension pour des investisseurs étrangers, le président du FCE a défendu dans cette tribune, la règle 49-51%. Affirmant qu'elle a été «aménagée pour certains secteurs et assouplie, permettant des pactes d'actionnaires». Avant d'ajouter : «nombre de partenaires internationaux présents en Algérie, ont confirmé que cette règle n'entravait pas les investissements directs étrangers, et ont continué à investir et à développer des projets dans le pays». Preuve de l'intérêt des investisseurs pour le marché algérien, Haddad souligne la création «de plus 16.000 entreprises, fruit de partenariat en 2016, en hausse de 4,7 % par rapport à 2015». Poursuivant sa plaidoirie, il a assuré que «toutes les entreprises présentes en Algérie sont unanimes. Leur succès rapide a tenu à une raison principale : celle d'avoir décidé de s'installer, alors que d'autres s'interrogeaient encore». Pour démontrer la réalité du dynamisme du secteur privé algérien, Haddad citera, entre autres, le groupe Condor Electronics, géant sur le marché de l'électroménager et du multimédia, le groupe Benamor, ainsi que le groupe Mazouz, des entreprises algériennes privées, qui ont pu percer dans plusieurs domaines. Pour souligner l'importance du marché algérien aux investisseurs nationaux et étrangers, Ali Haddad, anticipe une croissance du PIB de l'Algérie de l'ordre 3,5 % en 2018. Une tendance qui devrait «encore s'accentuer en 2019», selon lui. «Le développement de l'Algérie se fera par et avec ses entreprises», a-t-il soutenu. Un potentiel énorme Entreprendre en Algérie ou avec l'Algérie, c'est vraiment maintenant!, a écrit le président du FCE. Quatrième économie en Afrique, avec des gisements d'investissements importants pas encore exploités, (…), et sa stabilité, en font un des marchés les plus attractifs de la Méditerranée. Pour booster l'investissement dans la technologie, Haddad a rappelé que l'Algérie est l'un des plus rares pays africains disposant de plusieurs milliers de kilomètres de fibre optique. Il a révélé, par la suite, que le sol algérien renferme «20 % des réserves mondiales des terres rares». Il s'agit d'un groupe de métaux dont les propriétés sont très recherchées dans de nombreuses applications de pointe, et base essentielle de l'industrie des hautes technologies. Le secteur des énergies renouvelables est également prometteur, et l'Algérie pourra devenir un acteur majeur dans le processus d'électrification du continent africain, a-t-il assuré. Ali Haddad a déploré, par ailleurs, le manque de présence des entreprises algériennes en Afrique, alors que les économies africaines ont affiché un taux de croissance moyen de 5 % sur les quinze dernières années. «Il y a un potentiel énorme pour les entreprises, et elles saisiront toutes les occasions pour s'exporter et s'implanter en Afrique, en particulier sur les marchés où la demande est forte, et en commençant par les secteurs où elles sont déjà leaders en Algérie, et dans lesquels elles ont un savoir-faire : l'agro-industrie, l'énergie, le BTP, les services et les infrastructures», a-t-il conclu.