Le président du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad, a exprimé, hier, sa satisfaction à l'issue d'une rencontre avec le ministre de l'Energie, Salah Khebri. "Aujourd'hui, nous avons vu un ministre disposé et disponible pour le soutien et l'ouverture de son secteur au privé", a souligné M. Haddad. Le président du FCE a précisé que le secteur de l'Energie n'est pas fermé à l'investissement privé, citant comme preuve la présence des entreprises étrangères, dans l'amont pétrolier. Selon lui, l'absence d'entreprises privées algériennes dans ce domaine s'explique davantage par le manque de compétence. D'où le plaidoyer du FCE en faveur des partenariats avec Sonatrach. "Pour qu'une entreprise active dans ce secteur, il faut un soutien et un partenaire avec qui elle pourra développer l'activité", a argué M. Haddad. "Le secteur de l'énergie n'avait jamais rencontré le secteur privé", a dit le ministre à la délégation du FCE. "C'est la première fois", a précisé M. Haddad, indiquant qu'il est "ravi d'entendre cela". Le président du FCE a révélé que le ministre de l'Energie a souhaité l'implication du privé algérien dans la production de l'électricité. "Nous avons un grand déficit dans ce domaine", a relevé M. Haddad. "La sécurité du pays, ce sont l'énergétique, l'alimentation et les TIC", a-t-il estimé. Le président du FCE a indiqué que la loi garantit la rentabilité de l'investissement. "L'investisseur dans ce secteur ne perdra pas un sou", a assuré M. Haddad, précisant que pour le consommateur, le soutien de l'Etat est maintenu. Il a été également question de la sous-traitance. L'Algérie importe annuellement une moyenne de 4 milliards de dollars en pièces de rechange et fournitures dans le secteur des hydrocarbures. "Le ministre est très sensible sur cette question. Il nous a encouragé à développer toutes les activités", a affirmé le président du FCE, annonçant la mise en place d'une commission mixte pour établir une nomenclature des produits sollicités par le secteur de l'Energie. Le ministre a exposé à la délégation du FCE le plan d'action de son secteur pour l'année 2016 et le programme de développement des énergies renouvelables sur la période 2015-2030 de 22 000 MW, dont 4 500 MW seront réalisés d'ici 2020. Les deux parties ont abordé la question des produits pétroliers et parapétroliers. Le président du FCE affirme avoir dit au ministre que le secteur ne communique pas assez et qu'il n'a pas une politique d'ouverture rassurante pour capter l'investisseur. M. Haddad a insisté sur la nécessité d'ouvrir tous les secteurs à l'investissement privé. M. R.