Il a fait ses adieux en public Le feuilleton du blocage de l'Assemblée populaire nationale (APN) va bientôt prendre fin. Nous apprenons de sources sûres que le président de l'APN Saïd Bouhadja déposera sa démission dans les prochaines 48 heures. En effet, selon nos sources, Saïd Bouhadja, qui a fait jeudi une «sortie» d'adieu à Alger, trouve, après s'être obstiné à rester contre vents et marées à la tête de la chambre basse du parlement, «immoral» de continuer à présider une assemblée dont les travaux sont gelés par la majorité parlementaire qui réclame sa démission. La dernière sortie de Saïd Bouhadja à Alger où il s'est attablé à une terrasse n'est que folklore. Notre source assure que Bouhadja a compris que la majorité finit par l'emporter bien qu'il n'y ait aucun texte prévu par la loi pour ce cas de figure. Pour rappel, les cinq groupes parlementaires représentant la majorité ont réitéré, mardi à Alger, le maintien de leur revendication de démission du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja, refusant toute médiation en ce sens. Dans une déclaration à la presse à l'issue d'une réunion des présidents des cinq groupes parlementaires, le président du groupe parlementaire du FLN, Mouaad Bouchareb, a réitéré l'attachement de ces groupes à la revendication de démission du président de la chambre basse, Saïd Bouhadja, ajoutant : «nous sommes déterminés à travailler de concert jusqu'à l'aboutissement de notre objectif, à savoir la démission, dans les jours à venir, du président de l'Assemblée». Le représentant des groupes parlementaires de partis de la majorité a démenti les informations faisant état d'une volte-face de certains députés, affirmant que «tous les députés restent engagés par les décisions des groupes et aucun n'est allé à contre-courant». Par ailleurs, M. Mouaad Bouchareb a exprimé, au nom des groupes parlementaires de la majorité, «le rejet de toute médiation» avec le président de l'APN, qualifiant de mort-nées» les initiatives émanant de certains partis. En réponse à une question sur l'accusation des groupes parlementaires de «comploter» contre le président de l'APN, il a déclaré : «Il n'est pas dans nos principes de comploter contre les hommes de l'Etat. Ces présidents des groupes parlementaires avaient, pour rappel, remis au président de l'APN une motion de retrait de confiance, exigeant sa démission avant le gel de toutes les activités des structures de l'APN jusqu'à satisfaction de leur revendication». Les députés avaient dénoncé des «dépassements et violations» enregistrés au sein de l'institution législative, à savoir «marginalisation éhontée, ajournement prémédité de l'adoption du Règlement intérieur de l'APN, marginalisation des membres de la Commission des affaires juridiques, mauvaise gestion, frais exagérés déboursés illicitement, non répartition des missions à l'étranger sur la base de la représentation proportionnelle et recrutements aléatoires et douteux».