Le Front des forces socialistes (FFS) est revenu, hier, sur les raisons de son boycott de la plénière, tenue mercredi dernier, consacrée à l'élection du nouveau président de l'Assemblée populaire nationale (APN) Lors de la session de la conférence nationale des élus du FFS, tenue à Zéralda, les questions d'actualité, dont l'abstention du plus vieux parti de l'opposition, à participer à cette plénière qui a consacré Mouad Bouchareb nouveau président de l'APN, ont été commentées. Selon les explications fournies sur les motivations de cette décision de boycott, le FFS a indiqué qu'il ne pouvait apporter son soutien, ni à l'un, ni à l'autre camp du pouvoir. Et d'ajouter : (…) ses parlementaires ne pouvaient que boycotter la mascarade du 24 octobre dernier. Le FFS a estimé aussi, qu'au lieu que leurs discours traitent des grands dossiers de corruption (…), les présidents des deux Chambres excellent dans les attaques contre «l'opposition et contre tous ceux qui réclament le changement par la transparence et une bonne gestion des affaires du pays». Pour cette formation politique, les présidents des deux Chambres n'ont jamais respecté l'éthique politique. «Au lieu de présenter le bilan annuel du Parlement, et d'évaluer l'année parlementaire dans le domaine de la législation et sur le plan de l'activité parlementaire, notamment le contrôle de l'action de l'Exécutif, les présidents des deux Chambres avaient profité de cette tribune pour faire la promotion de réformes (…)». Réagissant, en outre, indirectement aux dénonciations de l'exclusion du parti de la députée et ex-conseillère de feu Hocine Aït Ahmed, Salima Ghezali, le membre le plus influent de l'instance présidentielle du FFS, Ali Laskri, a dénoncé une campagne de déstabilisation, visant à «freiner l'élan du parti». Selon lui, la campagne de «dénigrement» que subit le FFS «est dû à son engagement de remettre le parti à ses militants». «C'est pour freiner cet élan que notre parti a fait l'objet, et fera l'objet, d'une campagne de déstabilisation. Ce n'est pas la première fois que ça nous arrive car, à l'approche de chaque échéance, nous avons connu et fait face aux manœuvres programmées par nos adversaires et la police politique», a-t-il accusé. Il affirmera, encore une fois, sa détermination à poursuivre la feuille de route pour «assainir le FFS». Ali Laskri a tenté, par la suite, de rassurer : «Le FFS s'est fixé comme tradition de libérer les débats et de respecter les règles du jeu démocratique. Il doit respecter et faire respecter sa différence, qui est d'éviter les pratiques que nous ne cessons de condamner chez les autres formations, qui ont vendu leur âme aux maîtres de l'heure», a-t-il souligné. Excluant, ainsi, l'existence d'une crise au FFS, Laskri a assuré, notamment, que «pour le moment, notre priorité est la mobilisation politique du parti et de la société». «Au final, seuls les actes et les positions politiques permettent la décantation», ajoute Ali Laskri, pour lequel «l'audience et la crédibilité du FFS dans la société sont devenues fortes, à travers l'organisation de meetings et de marches», conclut-il.