La ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) reliant Tlemcen à Oued Tlélat via Sidi Bel Abbès sur une distance de 104 km ne sera pas réceptionnée comme prévu à la fin 2018. Selon les explications fournies au ministre des Travaux publics par les responsables de l'entreprise italienne en charge de la réalisation de ce mégaprojet, la ligne ne sera mise en service qu'à partir du 20 octobre 2020. Les raisons invoquées sont «la crise financière que traverse l'entreprise italienne dans son pays et la menace de sa liquidation». L'entreprise n'était plus capable d'assurer la gestion et la réalisation de ce projet, d'où les importants retards enregistrés dans la livraison de ce tronçon ferroviaire électrifié et à double voie. Il a fallu l'intervention du gouvernement italien pour la couverture financière de l'entreprise pour achever le projet qui est actuellement à 70%. Prévue donc pour être réceptionnée en 2015 comme mentionné dans le cahier des charges, la mise en service de la ligne LGV a été annoncée à la fin 2018 pour être repoussée au mois d'octobre de l'année 2020. Ce qui n'a pas été du goût du ministre qui a considéré «comme inadmissible la réalisation des 30% restants en deux (02) ans» et qu'il fallait «redoubler d'efforts pour livrer le projet avant cette date», d'autant plus que «toutes les contraintes financières ont été levées». Le projet en question est constitué de 12 tunnels dont le plus long atteint 620 mètres, 60 viaducs et 100 ouvrages d'art. Il accuse donc un retard de plus de 3 ans, tout comme son deuxième tronçon reliant Tlemcen à la localité frontalière d'Akid Abbès dont une entreprise turque est chargée de la réalisation. Notons que ce projet a vu la réalisation à l'entrée-est de Tlemcen du plus grand viaduc du continent africain avec une distance linéaire de 1780 m et des pylônes en béton atteignant une hauteur de 130 mètres. La vitesse de ce train LGV sera de 220 km/h.