Il y a une vingtaine de mois de cela, s'est tenu le renouvellement des structures fédérales. Celui-ci, était arrivé avec l'idée de voir certaines instances remettre de l'ordre ou encore, nettoyer devant chez soi. Ainsi et depuis l'entame du processus de renouvellement des instances sportives du mandat en cours (2017/ 2020), beaucoup de carences sont venues s'ajouter au malaise déjà existant, lequel aussi, envenime la performance nationale. La promotion de la jeunesse et le développement de la pratique sportive, consacré au sport, dont on a beaucoup parlé, n'étaient en fait, que de la poudre aux yeux. Les relations de la tutelle avec certaines instances sportives étaient pour le moins, conflictuelles. Sur les quarante fédérations, une bonne majorité serait aujourd'hui dans le collimateur de l'actuel responsable du sport national. Nombreuses effectivement, se sont mises dans de beaux draps, lesquelles aussi, traversent une situation des plus confuses au moment où d'autres nations songent à la dernière ligne droite de préparation en prévision des Jeux Olympiques de 2020.
Les regrets de Hattab Pour sa part, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, a déploré, récemment à Oran, la situation critique que connaissent certaines fédérations sportives algériennes, promettant d'y intervenir prochainement. «Je suis au courant de tout ce qui se passe au niveau des fédérations sportives. La situation dans certaines d'entre elles ne devra pas perdurer, car on va intervenir pour y remettre de l'ordre». En revanche, sur place, M. Hattab a été interpellé par le président de la ligue locale de cette discipline pour se plaindre du gel des activités de la fédération de tir qui dure depuis deux années, alors que celle-ci était dans une constante dynamique. Ces situations ressemblent à bon nombre de structures fédérales, lesquelles, ne semblent point prendre les choses comme il se doit de l'être. Plusieurs raisons font que des structures fédérales sont dans une situation plutôt délicate. Il n'y a qu'à rappeler les différentes critiques émises par le ministre de la Jeunesse et des Sports, pour s'en convaincre. La fédération de football est en proie à un tas de critique, la dernière en date serait celle de l'affaire de l'assiette des terrains construits pour en faire des centres de formation. Désormais, beaucoup regrettent l'ancien président Mohamed Raouraoua, ainsi qu'à l'endroit d'autres premiers responsables de structures sportives nationales déclarés inéligibles sans pour autant avoir obtenus des raisons concrètes, ce qui, de l'avis de plus d'un, a précipité leur départ et l'arrivée d'autres présidents. Ce phénomène est parfois contraire à la règle, il n'existe qu'en Algérie, avec l'espoir d'obtenir durant chaque mandat, le sésame. Il n'en fut malheureusement rien, puisqu'on regrette ceux qui partent.
La démission de Kerboua, la goutte… La très récente démission du président de la fédération de cyclisme Messaoud Kerboua, commencent déjà par donner son lot de questions et de regrets, une démission qui suit, l'éviction d'Abdelmadjid Nehassia, l'ancien président de la Fédération algérienne de boxe destitué par l'ex-ministre des sports, empêché de se représenter en vue de sa propre succession. L'on se rappelle, également, de l'affaire du karaté qui avait fait couler beaucoup d'encres ou encore celle de l'escrime dont l'élection de son président est arrivée six mois plus tard, une attente qui a d'ailleurs surpris plus d'un et dont les raisons , ne ne sont connues que par l'ancien propriétaire de la place du 1er mai. La fédération algérienne de handball (FAHB) ne sort point indemne de ces perturbations, son président, a récemment été convoqué pour donner sa version des faits concernant la prétendue décision de la Confédération africaine d'autoriser le Maroc à organiser le Championnat d'Afrique des nations en 2022 à Layoune (Territoires sahraouis occupés). L'ancien ministre avait martelé sans cesse avoir toutes les prérogatives d'évaluer l'activité de toutes les fédérations, qui sont tenues de rendre des bilans aux pouvoirs publics, faute de quoi, les bureaux sortants seront déclarés inéligibles pour mauvaise gestion ou absence de résultats. Une logique du moins loin d'être acceptée par l'ensemble des acteurs du sport. Des responsables d'instances internationales avaient affiché leurs mécontentements vis-à-vis du sport national et de certaines de nos fédérations en taxant d'ingérence..
Un renouvellement mitigé Tout en fait, émanait du renouvellement des instances sportives nationales au terme d'un processus contesté par certains représentants du mouvement sportif lesquels, ont dénoncé une ingérence à travers une vaste campagne de nettoyage ayant atteint les grosses structures fédérales en Algérie. Cette longue opération de renouvellement des instances sportives, qui a duré plus de trois mois, a en fait, donné lieu à une «montagne qui a accouché d'une souris». En somme, et une fois le processus de renouvellement des instances sportives terminé, des responsables de la tutelle avaient reconnu que suite aux enquêtes de leurs services, «certaines lacunes» dans les textes de lois régissant les fédérations sportives ont été relevées. «Nous avons constaté sur le terrain que les textes de lois ne sont pas toujours applicables, notamment la loi 13-05 relative à l'organisation et au développement des activités sportives et physiques et la majorité des fédérations ne se conforment pas aux textes réglementaires des statuts-types des instances sportives». Aujourd'hui, avec l'arrivée d'un nouveau ministre des sports, en l'occurrence Mohamed Hattab, tout semble a priori changer, le premier responsable ainsi que les directions permanentes du MJS ont du pain sur la planche, une manière de revoir les pendules dans certaines instances fédérales à la recherche probablement d'une formation de gestion ou d'administration.