La protestation continue en France, lancée par les gilets jaunes, malgré l'appel au calme du président Emmanuel Macron. Les annonces d'Emmanuel Macron sur la limitation de l'impact des taxes sur le carburant, mardi, n'ont pas convaincu les «gilets jaunes». La mobilisation se poursuit ce mercredi. Des manifestants bloquent des routes et des dépôts pétroliers dans plusieurs régions. Après les annonces d'Emmanuel Macron, mardi, sur la limitation de l'impact des taxes sur le carburant, la mobilisation des «gilets jaunes» se poursuit ce mercredi. D'après le ministère de l'Intérieur, cité par franceinfo, moins de 7.000 personnes étaient mobilisées, ce mercredi à 14 heures, contre 12.000 mardi, à 17 heures, sur près de 500 points d'action. Des représentants du mouvement ont été reçus par le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, ce mardi soir, mais ils estiment que leurs revendications ne sont pas satisfaites. «Les Français n'ont pas du tout été convaincus» par les annonces d'Emmanuel Macron, a lancé Eric Drouet, l'un des porte-paroles, à la sortie du rendez-vous. Il a relayé un nouvel appel à manifester, samedi prochain sur les Champs-Elysées. En attendant, la mobilisation se poursuit dans plusieurs régions. Edouard Philippe s'est dit prêt, hier, à recevoir une délégation de gilets jaunes, souhaitant également que le mouvement participe à la future concertation sur la transition écologique annoncée par Emmanuel Macron. Dans ce qu'ils formulent, il y a beaucoup de choses très légitimes qui doivent être entendues, a-t-il estimé. Hier était le douzième jour de mobilisation des gilets jaunes, mouvement qui se revendique apolitique. Les contestataires dénoncent les prix des carburants et la détérioration du pouvoir d'achat. À La Réunion, où le mouvement des gilets jaunes a paralysé l'île ces derniers jours, une ministre est arrivée hier. Elle a immédiatement rencontré des gilets jaunes. Se disant consciente de la souffrance des gens, la ministre a dit souhaiter qu'on puisse s'asseoir tous ensemble pour dialoguer, si besoin pendant plusieurs jours, afin de trouver les points de sortie de cette crise. Le patron des députés LREM a affirmé, mardi, que son groupe était prêt à répondre «avec enthousiasme» à l'appel à une «grande concertation de terrain», autour du mouvement des gilets jaunes, évoquant une «évolution» dans la manière de gouverner le pays. Le président de la République a été très clair dans son discours, sur le fait qu'à l'occasion de cette crise, nous comptions inaugurer une évolution dans la manière dont nous souhaitons gouverner ce pays, a déclaré M. le patron des députés de LREM, lors d'un point presse à l'Assemblée. Travailler, transformer la France pour les Français, nous l'avons fait, et plutôt bien depuis 18 mois. Il nous faut maintenant encore mieux transformer la France avec les Français, et cette crise de la fiscalité écologique, du prix du carburant, nous donne l'occasion de nous questionner, et, peut-être, de nous remettre en question, sur la façon dont nous souhaitons transformer notre pays, a-t-il dit.