Les habitants des logements participatifs de la cité Maghdouri Abderrahmane dans la commune de Beni Haoua, à 95 km au nord-est de la wilaya de Chlef, continuent de se plaindre de l'absence du gaz naturel dans leurs foyers. Pourtant, la cité n'est pas loin de la conduite d'alimentation de la ville de Beni Haoua. Les habitants interpellent les autorités compétentes et trouvent qu'ils payent cher la bonbonne de gaz butane. «Au prix, s'ajoute l'embarras de porter ces bonbonnes jusqu'au 4e étage», déclare un habitant. Les contestataires invoquent le froid insupportable qui règne durant l'hiver dans leur cité et particulièrement la souffrance qu'ils endurent à cause de la pénurie récurrente de la bonbonne de gaz butane dont le prix grimpe par moments à un seuil intolérable à cause du problème de livraison lié au phénomène d'enneigement capable de durer plusieurs semaines au plus fort de la saison basse. Ils ont fait savoir que toutes leurs doléances faites à la municipalité de Beni Haoua ont été jusque-là vaines. La saison hivernale s'annonce déjà froide. Dans cette partie nord-est de la wilaya, sur les hauteurs de la commune de Beni Haoua, le froid est bien là. En effet, quand le mercure baisse dans cette commune, le froid y est glacial. En l'absence du gaz naturel, la bouteille de gaz butane est le seul recours des habitants pour parer aux morsures de l'hiver. Le raccordement au réseau public de distribution du gaz de ville constitue la principale préoccupation des résidents de la cité Maghdouri Abderrahmane. Ils souffrent en ce temps de froid, de l'absence de cet élément vital pour une vie ordinaire. Les protestataires ont même manifesté leur impatience de voir le problème définitivement réglé. «Notre calvaire dure depuis plus de sept ans», affirme Mohamed, chef de famille habitant la cité. «Nous somme plusieurs familles à souffrir de l'absence du gaz de ville et à recourir aux bouteilles de gaz butane», précise-t-il. La famille de Mohamed ainsi que toutes les autres familles sont tenues de débourser des frais supplémentaires afin d'acquérir la fameuse bouteille de gaz. Mais les dures conditions climatiques de ces derniers jours, marquant une période hivernale rude, n'ont pas laissé place à la patiente de ces familles qui se contentent pour le moment d'exprimer leurs doléances. Pour eux, le plus difficile à supporter, c'est cette attente sans lendemain. «On attend, mais jusqu'à quand», se plaint à juste titre l'un des habitants qui a pratiquement perdu tout espoir de voir améliorer ses conditions de vie. Les résidents de ce quartier ont interpellé, à maintes reprises, les autorités concernées ainsi que leur APC, mais en vain. «Cela fait plus de sept ans que nous réclamons à l'APC de régler ce problème», déplore Hamid, un autre habitant. L'autre problème exposé par les résidents est la dégradation de la chaussée à l'intérieur de la cité qui est dans un piteux état «la boue en hiver et la poussière en été». selon les résidents, ces derniers font état aussi de l'absence totale d'aménagement urbain ainsi que des aires de jeux et de distraction pour les enfants de la cité.