Policiers jetés à terre, pillages… Plusieurs incidents et dérapages, parfois violents, se sont produits, en marge de la mobilisation des «gilets jaunes», samedi 22 décembre Après la protestation des «gilets jaunes», la justice française est lancée pour juger ceux qui sont accusés de dérapage. Policiers jetés à terre, pillages… Plusieurs incidents et dérapages, parfois violents, se sont produits, en marge de la mobilisation des «gilets jaunes», samedi 22 décembre. Quelques jours après les faits, les 15 personnes, parmi les 142 interpellées lors de la protestation à Paris, ont déjà fait, ou feront, l'objet d'une comparution immédiate au tribunal de grande instance, a dit hier le parquet, cité par les médias. Sur les 59 personnes, 55 majeures et 4 mineures, placées en garde à vue, 40 ont été présentées à la justice. Du côté des majeurs, outre les 15 devant passer en comparution immédiate, 16 autres ont fait l'objet d'un simple rappel à la loi, et 7 se sont vu notifier une convocation devant le tribunal correctionnel, et ont été placés sous contrôle judiciaire. Parmi les personnes convoquées, Eric Drouet, l'un des lanceurs du mouvement, sera jugé le 5 juin. Ce chauffeur routier de 33 ans, avait été interpellé samedi après-midi à Paris. C'est lui qui avait appelé les «gilets jaunes» à commencer leur mobilisation parisienne de samedi à Versailles, avant de changer de destination, et de les inviter à se rendre à Montmartre. Les manifestants avaient ensuite déambulé dans plusieurs quartiers de la capitale, sans que leur parcours n'ait été préalablement déclaré à la préfecture. Parmi les mineurs, deux personnes ont été déférées : l'une en vue de sa présentation à un juge des enfants, l'autre en vue de sa présentation à un délégué du procureur. Les «gilets jaunes» ont appelé le gouvernement à ne pas faire l'amalgame avec les casseurs. L'implication de la justice peut durcir le mouvement protestataire, avec l'interpellation du leader des «gilets jaunes». Les confrontations opposant les «gilets jaunes» aux forces de l'ordre ont connu des dérapages. Des policiers ont, notamment, été pris à partie par des manifestants sur les Champs-Elysées à Paris. Une enquête a été ouverte pour «violences volontaires avec arme, en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique, et dégradations de biens publics», a précisé le parquet. Il n'y avait cependant, pas eu d'interpellation à l'issue de ces faits, avait alors précisé la préfecture de Paris. Le président Emmanuel Macron a prononcé un discours, parlant de mesures au bénéfice des salariés et retraités. Non convaincus, nombre des «gilets jaunes» continuent la protestation. La mobilisation aurait aussi des conséquences directes sur certains salariés. Depuis le début du mouvement, 2.600 entreprises ont demandé l'aide de l'Etat pour recourir au chômage partiel, pour 43.000 salariés. La secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, dit qu'au au 21 décembre, Bercy avait reçu des demandes de placement en chômage partiel pour 43.000 personnes.