A Constantine, les prix des locations volent de plus en plus haut. Les nombreuses annonces affichées par les agences immobilières, et bien qu'elles vantent la disponibilité de logements «libres», n'avertissent malheureusement pas les clients sur les prix exorbitants exigés par les propriétaires. Le recours à la location reste la seule issue devant plusieurs citoyens en attente d'un logement social depuis des années ou se trouvant dans l'incapacité d'acheter un logement aux prix qui s'affichent. Donc bon nombre de ménages se rabattent sur la location. Et là, bonjour la saignée ! Il n'est pas rare de voir des cadres d'entreprises, des enseignants, des journalistes et autres catégories vivre ce calvaire avec la peur de se retrouver à la rue. Les prix des appartements de location à Constantine sont excessivement élevés. Au centre-ville ou dans la périphérie, le constat est le même. Un F3 à Bellevue, aux Combattants ou à Sidi Mabrouk varie entre 35 000 et 50 000 DA le mois. «Le moins cher, selon Rafik, agent immobilier, tourne autour de 8000 DA. Mais c'est souvent dans des quartiers ‘‘chauds'' de la ville.» «Actuellement, les prix grimpent au niveau de tous les quartiers de la ville», se plaint une dame qui cherche désespérément un toit pour ses enfants depuis une semaine. Un studio en plein centre de Constantine fait 20 000 DA le mois et un F2 dépasse de loin les 30 000 DA. A la nouvelle ville Ali Mendjeli, les prix des locations varient entre 10 000 et 18 000 DA le mois. «C'est le seul endroit qui reste un peu abordable», explique Leila, cadre à Sonelgaz qui habite dans un appartement loué depuis 3 ans déjà. Elle ajoutera : «Mais faut-il encore que le couple soit véhiculé car il y a un grand problème de transport à la nouvelle ville.» Du côté des agences immobilières et bien qu'elles reconnaissent que les prix ne sont pas abordables, ils s'en lavent toutefois les mains. «Ce sont les propriétaires qui fixent les prix et pas nous», se défend le gérant d'une agence. Tout compte fait, malgré les nombreux programmes de logements lancés à travers la wilaya, la crise perdure et le marché locatif s'impose comme une alternative pour plusieurs ménages qui se retrouvent contraints de pénétrer dans un cercle vicieux avec le risque de ne jamais s'en sortir.