Après la grève du 21 janvier qui a secoué le secteur de l'Education nationale, à l'appel de l'Intersyndicale de l'Education composée de cinq syndicats du secteur, à savoir le Satef, l'Unpef, le Snapest, le SNTE, le CELA et le Cnapeste, la tension se calme entre les syndicats et le département de Nouria Benghebrit. En effet, la ministre de l'Education nationale a annoncé que le projet de PV commun, comportant les importantes préoccupations ayant été examinées avec le partenaire social durant les rencontres organisées la semaine dernière, a été adressé par le département ministériel aux syndicats. Dans une déclaration à la presse, en marge de la célébration de la Journée internationale de l'Education, Mme Benghebrit a fait savoir que «le projet de PV des rencontres bilatérales avec les syndicats relevant du secteur de l'Education a été communiqué à l'ensemble des syndicats», notamment ceux ayant appelé à la grève du 21 janvier, ou ceux souhaitant soulever une série de préoccupations auprès du ministère, soulignant que son département ministériel œuvrait sur la base d'un protocole de dialogue avec le partenaire social. Ces PV de rencontres ont constitué l'une des revendications des syndicats qui demandent, en outre, la reclassification du personnel des services économiques, de l'orientation scolaire et professionnelle, ainsi que des laborantins et des superviseurs. Les syndicats revendiquent aussi le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d'âge, et la mise en place de mécanismes rétablissant l'équilibre du pouvoir d'achat. Les syndicats grévistes revendiquent également, d'actualiser la prime de zone sur le nouveau salaire de base, outre celui adopté en 1989, de permettre aux professeurs formés avant 03 juin 2012 de bénéficier d'une promotion au grade de professeur formateur en valorisant leur expérience professionnelle, de préserver les vacances de fin de semaine, et d'octroyer au personnel le droit à un congé de maladie. Sur le plan pédagogique, les représentants des syndicats revendiquent notamment, la révision des programmes scolaires en fonction du niveau des apprenants, et particulièrement ceux de l'école primaire, l'amélioration de la formation, des conditions de travail et de scolarisation, la réalisation d'un enseignement de qualité, la réduction du volume horaire pour l'ensemble des paliers, en respectant le volume de travail et les tâches assignées, la préservation du pouvoir pédagogique des enseignants et la liberté d'exercer le travail syndical. Le Collectif des syndicats autonomes a organisé avant-hier, une réunion consacrée à l'évaluation de la grève et du sit-in, et à l'examen du projet de ce PV et du sort du mouvement protestataire à l'avenir. Dans une déclaration à l'APS, le Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, s'est dit insatisfait quant au contenu du PV de la réunion, affirmant que les 6 syndicats ont décidé d'accorder au ministère un délai jusqu'à la mi-février, et que le collectif se réunira le 15 février prochain pour décider des démarches à suivre. Il a précisé que la ministre avait promis de soumettre les préoccupations ne faisant pas partie des prérogatives de son secteur au gouvernement, comme prévu dans le projet du PV. Les deux parties vont-elles laisser le terrain de la confrontation pour privilégier celui du dialogue ?