Après l'annonce officielle de sa participation à l'élection présidentielle du 9 avril, le secrétaire général du mouvement El Islah, Mohamed Djahid Younsi, a choisi la radio pour dévoiler les grandes lignes de son programme électoral. Le premier engagement du candidat islamiste consiste précisément à consacrer les constantes nationales, à consolider les fondements civilisationnels et à protéger les symboles nationaux contre toute atteinte. L'invité de la Chaîne I de la Radio nationale s'est engagé à veiller «à conférer à l'Islam l'enseigne qui lui sied, à consolider la langue arabe et à promouvoir tamazight». Dans le registre des décisions qu'il compte prendre en faveur du rétablissement de la paix et de la stabilité en Algérie, M. Younsi a souligné qu'il œuvrera pour «le parachèvement du processus de la réconciliation nationale et la prise en charge des victimes de la tragédie nationale». «Je suis pour une amnistie générale si elle servait l'objectif escompté», a expliqué l'orateur. Le candidat a exprimé par ailleurs son engagement en faveur de «l'édification de l'Etat de droit à travers le renforcement du pouvoir législatif et la consécration de l'indépendance de la justice». Concernant le développement du secteur économique, Djahid Younsi a indiqué qu'il «œuvrera pour l'édification d'un système économique diversifié afin de s'affranchir de l'économie de rente, libérer l'activité économique des contraintes bureaucratiques et lutter contre le phénomène de l'économie parallèle». «Notre mouvement considère la sécurité alimentaire comme une question stratégique», a précisé l'intervenant. Sur le plan social, M. Younsi s'est engagé à «la révision du dispositif de l'emploi et de l'accompagnement des chômeurs en leur facilitant l'accès effectif aux crédits bancaires». «Il faut renforcer la sécurité sociale et la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques», a ajouté l'orateur. A la question de savoir quelle politique de logement adoptera-t-il, M. Younsi a indiqué qu'il mobilisera tous les moyens pour enrayer la crise du logement. Evoquant le chapitre de l'éducation, le candidat islamiste entend «réviser les programmes et les méthodes de l'éducation, en donnant la priorité à l'acquisition du savoir qui doit s'adapter à la réalité économique» et de s'engager enfin à accorder à la femme une place prépondérante dans les institutions de l'Etat à même de lui permettre de participer activement à la vie politique.