Le président de l'association «13 février 1960», El-Hamel Sid-Ameur, a estimé de son côté, qu'il est de la responsabilité historique de la France d'assainir la région des résidus nucléaires engendrés par ces explosions, en vue de donner espoir à la population, de vivre dans un environnement sain de radioactivité nucléaire. Des participants à une conférence, organisée hier à Alger, ont appelé les autorités françaises à assumer leur responsabilité, en matière de «collecte de déchets issus de leurs essais nucléaires dans le Sahara algérien en 1960». Organisée par le Forum du quotidien El-Moudjahid, en coordination avec l'Association «Machaâl Echahid», à l'occasion du 59e anniversaire des essais nucléaires français en Algérie, le président de l'association du 13 février 1960, El-Hamel Bounaama, a appelé à la nécessaire «prise en charge immédiate et sérieuse des déchets résultant de ces essais nucléaires», soulignant que «cette responsabilité incombe à la France, qui garde toujours les cartes de ces essais», qu'il a qualifiés de «tragédie humaine qui perdure». Le même intervenant a également demandé d'effectuer «des études scientifiques», pour déterminer la liste des pathologies induites par ces explosions, en vue de permettre aux médecins de chercher les thérapies appropriées, notamment avec l'enregistrement de«cas d'atteinte de plusieurs types de cancers», outre «la difficulté de diagnostic d'autres types de maladies dues à ces essais». De son côté, l'historien Zeghidi Mohamed Lahcene a souligné, après avoir présenté un exposé sur les tentatives du colonisateur français, à travers ces essais nucléaires, qu'il a qualifiés des «plus importants qu'a connus le monde», la nécessaire exploitation des résultats de la recherche scientifique qui a été réalisée au niveau des établissements universitaires, tant celle à caractère médicale que socio-psychologique, et ce, en vue d'assurer un accompagnement «incluant toute la population des régions touchées par ces explosions». Pour sa part, l'avocate Fatma Zohra Benbraham, qui a axé son intervention sur l'aspect juridique des explosions nucléaires, a qualifié ces dernières de «crime contre l'humanité qui demeure imprescriptible», appelant à «demander des comptes à la France, suivant les cadres juridiques et les us internationaux». Elle a appelé à assainir les régions qui ont été le théâtre de ces explosions, soulignant l'importance de la coordination avec les autorités françaises, qui doivent fournir à l'Algérie les données relatives à ce dossier qu'elle a qualifié de «complexe et central». En outre, à Adrar, les participants à un séminaire national de doctorants ont estimé que les approches scientifiques et académiques des chercheurs et spécialistes dans les domaines scientifiques et juridiques, constituent «le défi principal» à condamner la France coloniale pour ses crimes nucléaires perpétrés dans le Sahara algérien. Les intervenants, universitaires et juristes, ont estimé que «la dissimulation des informations liées aux explosions nucléaires perpétrées dans le Sahara algérien par les autorités coloniales françaises, appelle les chercheurs et hommes de sciences algériens à prendre l'initiative pour dévoiler la vérité sur ces crimes odieux et leurs effets sur l'homme et l'environnement, afin de condamner la France coloniale pour sa responsabilité juridique dans ces explosions». Le spécialiste en Droit, Abdelkader Mehdaoui (université d'Adrar), a indiqué que la communauté internationale a été solidaire avec l'Algérie contre le colonialisme français – avant même que ce dernier ne mène ces explosions sur le sol algérien – à la lumière de la résolution onusienne de 1959, appelant à l'arrêt des essais nucléaires français dans le Sahara algérien, du fait de ses effets dévastateurs sur l'homme. Appel onusien qui n'a ni inquiété ni embarrassé les autorités coloniales, a-t-il relevé. Le conférencier a, en outre, appelé l'Algérie et les organisations internationales à «assumer leur responsabilité, et à trouver les voies permettant de confirmer ces crimes nucléaires commis contre l'homme et l'environnement et leur impact qui perdure, pour interpeller la France sur ses crimes et arracher sa reconnaissance de ces crimes». Le président de l'association «13 février 1960», El-Hamel Sid-Ameur, a estimé de son côté, qu'il est de la responsabilité historique de la France d'assainir la région des résidus nucléaires engendrés par ces explosions, en vue de donner espoir à la population, de vivre dans un environnement sain de radioactivité nucléaire.