Afin d'atteindre l'autosuffisance en miel d'abeille en Algérie, d'arrêter définitivement l'importation et de baisser également les prix au niveau national, la tutelle s'engage au développement de la filière de l'apiculture. Un conseil national interprofessionnel de l'apiculture a vu le jour, hier. Le ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazghi, a procédé à Blida, à l'installation du Conseil national interprofessionnel de la filière apiculture, et de son président en la personne de M. Mohamed Malki. M. Bouazghi a annoncé, lors de la célébration de la Journée nationale de l'apiculture, l'installation officielle du Conseil national interprofessionnel de la filière apiculture, et la désignation de M. Mohamed Malki en tant que président de cette instance agricole. En cette occasion, le ministre a fait état d'une hausse de plus de 80% de la production nationale de miel durant les vingt (20) dernières années. . Bouazghi a indiqué que «la production nationale de miel est passée de 35.000 quintaux en 2000 à 75.000 quintaux en 2018, soit une hausse de plus de 80%, précisant que les wilayas de Skikda, Bouira, Tipaza et Blida occupent les premières places en matière de production mellifère nationale». Il ajoute que «l”Algérie, qui importait en 2000 quelque 50.000 quintaux de miel, n'en importe aujourd'hui que près de 13.00 quintaux», expliquant ce recul par la stratégie clairvoyante initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à travers le Plan national du développement qui a donné lieu à plusieurs plans dans différentes filières. Le ministre a rappelé que cette stratégie, axée sur l'appui de tous les agriculteurs et éleveurs, a permis à ces derniers d'accéder au professionnalisme. S'adressant aux professionnels de l'apiculture, M. Bouazghi a plaidé pour davantage d'effort, en vue d'atteindre l'autosuffisance en matière de miel et aller vers l'exportation, soulignant que ceci passe impérativement par l'organisation des apiculteurs au sein d'un cadre clair et solide. Concernant le nombre des acteurs de cette filière, le ministre a avancé le chiffre de 50.000 apiculteurs agréés au niveau national, estimant que ce nombre pourrait atteindre les 200.0000 en cas d'insertion et d'encadrement des apiculteurs non déclarés. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Malki s'est engagé à œuvrer sérieusement au développement de cette importante filière, pour réaliser l'autosuffisance dans le but d'arrêter définitivement l'importation de miel, à même de baisser ses prix au niveau national, relevant la possibilité d'atteindre ce but, eu égard à la production abondante de miel enregistrée récemment en Algérie. «Le conseil attèlera également à l'organisation de la filière, au renforcement de la relation entre l'administration et les professionnels, et à la levée des obstacles entravant les éleveurs», a assuré le même responsable.