Djellab a fait savoir que son département travaille depuis quelques années à faire connaître les produits et services algériens à travers le monde, et ce, dans une optique de diversification des revenus en devises, en dehors des hydrocarbures. L'Algérie a exporté pour une valeur de 50 millions de Dollars de services numériques en 2018, a fait savoir, hier à Alger, le ministre du commerce, Said Djellab. «C'est l'équivalent des exportations de produits agricoles. C'est un domaine qu'il faut encadrer pour le promouvoir», a-t-il assuré, en marge de la présentation de la participation de l'Algérie au salon international Viva Technology Paris, qui se déroulera du 16 au 18 mai prochain dans la capitale française. Le ministre du Commerce a souligné qu'«il peut multiplier par 10 ou par 20 le numérique et la matière grise». Lors de son allocution pour annoncer la participation officielle de l'Algérie à cet événement, Djellab a fait savoir que son département travaille depuis quelques années à faire connaître les produits et services algériens à travers le monde, et ce, dans une optique de diversification des revenus en devises, en dehors des hydrocarbures. C'est dans ce contexte, a-t-il ajouté que «les efforts entrepris ont été confortés par une nouvelle dynamique, basée sur une nouvelle stratégie “Export-Algérie”, dont les contours ont été présentés en marge de la conférence qui s'est tenue le 18 décembre dernier, et ayant réuni tous les acteurs concernés par l'export, lors de laquelle aussi, il a été question des exportations des services». «En termes de potentiel à l'export, le numérique représente une réelle opportunité, car c'est un secteur dont la demande mondiale explose, et où beaucoup de niches restent à conquérir, et qui sont à la portée des entreprises algériennes», a-t-il estimé, en ajoutant que «l'Algérie dispose de plusieurs atouts qui permettront aux PME, Start-ups et grands groupes de la filière numérique, de conquérir des parts à l'export, et ce, grâce à sa proximité avec l'Europe (troisième marché technologique mondial), pour développer des partenariats à l'export». Dans le cadre de la promotion des exportations de services, et en particulier l'exportation de services numériques, Djellab a fait savoir également que son département a inscrit à partir de 2019, plusieurs évènements technologiques majeurs, dont le programme officiel est soutenu par le fond de soutien à la promotion des exportations, avec le support de la SAFEX. «Nous sommes en train de préparer la participation de l'Algérie à Viva Tech 2019, et après cet évènement, il y aura tout un travail de concertation avec toutes les entreprises créées par les jeunes dans le numérique et la technologie, pour les mettre comme locomotive d'exportations hors-hydrocarbures», a expliqué Djellab. En outre, interrogé sur l'affaire de destruction des produits de l'entreprise NCA Rouiba en Libye, Djellab n'a pas souhaité s'exprimer à ce sujet, en estimant que l'entreprise en question a déjà réagi dans un communiqué. «Nous, nous sommes dans un cadre d'une politique de promotion des exportations. On fonce, on avance et on avance très bien», a-t-il déclaré. Intervenant au cours d'une vidéo projetée lors de cette Journée d'information, l'ambassadeur d'Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, a indiqué que la participation algérienne au salon VivaTech Paris contribue à soutenir la participation algérienne aux salons internationaux de façon structurée et régulière, «pour être à la hauteur de l'intérêt qu'accordent les pouvoirs publics au secteur numérique». «Les start-ups seront les ambassadeurs du génie et du savoir algériens à l'occasion de cette prestigieuse opportunité», a-t-il estimé, faisant savoir que les représentants nationaux au pavillon Algérie pourront nouer des partenariats, et collaborer avec l'élite algérienne établie à l'étranger. Et pour encourager l'investissement des jeunes dans ce domaine, Said Djellab a souligné que les jeunes porteurs de projets dans les nouvelles technologies, n'ont pas besoin de local de domiciliation pour obtenir un registre de commerce. «Ils pourront domicilier leur siège social auprès d'un commissaire aux comptes, d'un expert-comptable, d'un avocat ou d'un notaire, ou encore dans la résidence du représentant légal de la société pour une durée maximale de deux années, renouvelables une fois», a-t-il expliqué. Cette disposition est comprise dans la loi relative à l'exercice des activités commerciales depuis 2013.