« Les logements ne sont pas un héritage ; pour moi, ils sont destinés à reloger des familles modestes vivant dans des habitations ne présentant pas des conditions d'une vie digne…» Alors que la 24e opération de relogement s'est achevée dimanche dernier avec la distribution de plus de 500 logements et en attendant la 25e, en cours de préparation, le wali d'Alger est revenu sur la question des exclus, réfutant d'abord cette expression en expliquant que la position de la wilaya à ce sujet est très claire dans le sens où les dossiers passent par trois commissions, au niveau de l'APC, de la daïra et enfin de la wilaya. Ce triple tamisage est renforcé par le fichier national où toute forme de fausse déclaration est forcément détectée, donnant lieu au rejet du dossier concerné. D'autres formes de rejet de dossiers sont mal interprétés par les demandeurs de logement. Explication de texte : «Les normes retenues ont pour référence d'attribuer à une famille de 7 membres un F3 en comptant le père, la mère et leurs enfants. Des parents exigent souvent qu'on attribue un deuxième logement à leurs enfants, ce qui ne rentre pas dans les cordes de la wilaya par rapport à sa mission de satisfaire un maximum de bénéficiaires. Une fois le relogement terminé, on essaiera, conformément aux propositions des commissions compétentes, de satisfaire ceux qui n'en ont pas. Actuellement, il y a maîtrise de la question, contrairement à une certaine époque où il y avait quelque peu de l'anarchie. L'exemple de cette famille de Baraki qui a bénéficié de 9 logements est assez éloquent. Et là nous tombons dans l'injustice. Et c'est pour cela que la commission de recours existe avec pour rôle d'étudier les arguments et les justificatifs exigés pour valider ou non le dossier. Toujours est-il, le motif du rejet doit être notifié à l'intéressé», a indiqué Abdelkader Zoukh tout en précisant que tout recours accompagné de pièces justificatives est accepté et la situation régularisée. «Les logements ne sont pas un héritage pour moi, ils sont destinés à reloger des familles modestes vivant dans des habitations ne présentant pas des conditions d'une vie digne qu'ils soient dans des bidonvilles, caves et terrasses, logements exigus ou chalets dégradés. C'est une lourde responsabilité pour nous, alors qu'on nous facilite la tâche pour bien l'assumer», souligne le wali à ce propos. En revanche, le responsable est revenu sur les faussaires, ces demandeurs de logement avec des dossiers falsifiés. «Depuis 2014, affirme le wali, pas moins de 2.000 faux documents ont été interceptés par les services de la wilaya et transmis à la justice. Cette méthode nous a permis de récupérer plus de 100 logements et leurs indus occupants délogés et remis entre les mains des juridictions compétentes. Si nous n'avons pas placé des garde-fous, ces gens auraient bénéficié illégalement de ces logements au détriment des familles méritantes». Dans le même sillage, le commis de l'Etat n'a pas manqué de montrer du doigt certains élus, à l'exemple du maire de Bologhine incarcéré pour avoir validé des listes falsifiées de bénéficiaires de logement. «Tout le monde sait ce qui s'est passé dans cette commune. C'est inacceptable. Nous attendons des élus qu'ils nous assistent et non nous piéger», a indiqué le wali. Le wali d'Alger qui a accentué ses visites tout au long de la semaine écoulée à clôturé cette dernière en se rendant sur les projets en cours de réalisation des futurs sièges des circonscriptions administratives de Sidi M'Hamed, Hussein Dey, Bouzaréah, Baraki et Dar El Beida ainsi que le nouveau siège de l'APW d'Alger dans la commune de Mohammadia. Tout en tançant les entreprises de réalisation d'accélérer la cadence des travaux devant permettre la réception dans les meilleurs délais des dites infrastructures, le chef de l'exécutif a souligné les conditions difficiles actuelles dans lesquelles travaillent le personnel de ces administrations. La prochaine visite sera consacrée, selon lui, aux infrastructures de l'éducation.