La procession humaine a marché dans le calme. D'importants renforts des forces de l'ordre ont été déployés sur place. «Silmia, Silmia», scandaient alors des manifestants pour rappeler le caractère pacifique de la marche. «Le peuple est assez mûr pour prendre son destin en main», lance Ahcen, un militant associatif qui manifestait, hier, contre le 5e mandat et pour le départ du système à Boumerdès. «Les dirigeants politiques en place nous considèrent dupes au point de nous faire peur par les expériences dramatiques des pays arabes de Syrie et du Yémen notamment. Notre action est pacifique et elle le sera toujours jusqu'au départ de ce système mafieux qui a ruiné le plus beau pays que le bon Dieu a créé sur terre», tempête un sexagénaire, les larmes aux yeux, qui a rejoint la marée humaine qui a commencé à marcher dans les rues de l'ex-Rocher noir, notamment à la cité 11 Décembre 1960. La procession humaine a marché dans le calme. D'importants renforts des forces de l'ordre ont été déployés sur place. «Silmia, Silmia», scandaient alors des manifestants pour rappeler le caractère pacifique de la marche. A Bordj Ménaïel, comme partout à travers les autres communes, notamment Naciria, Issers ou Boudouaou, des citoyens se sont rassemblés avant l'heure prévue pour marcher, soit 14h. «Système dégage», «Non au 5e mandat», «Silmia, Silmia», tels sont les slogans écrits sur les banderoles dans toutes les manifestations d'hier. Une pancarte mentionnant un sens interdit barré d'un 5 était portée par un jeune enfant à Laaziv. Approché, le jeune enfant nous dira qu'il est temps pour Bouteflika et sa clique de partir. Un militant politique, Mezir, nous dira que la mobilisation citoyenne a gagné et que le système finira par tomber car le peuple a dit d'une seule voix ‘'ça suffit, barakat». Les premiers groupes de manifestants commençaient à se rassembler à partir de 11h. Une marée humaine a commencé à se former dès la fin de la prière de vendredi où des milliers de fidèles ont rejoint les groupes de manifestants qui se préparaient déjà. A Laaziv, certains jeunes ont passé une nuit blanche pour préparer des banderoles et des pancartes pour les distribuer aux manifestants. Les premiers carrés de manifestants commencèrent à se former. Des jeunes militants associatifs ont bien encadré la manif qui s'est déroulée dans le calme. «Nous sommes conscients des provocations de Sellal, de Ouyahia et de Bouchareb qui veulent nous empêcher de rêver», lancent des manifestants en direction des forces de l'ordre déployées dès les premières heures de la matinée. Des manifestants munis de fleurs pour contredire la thèse d'Ouyahia alors que d'autres exigent son départ car voulant pousser au pourrissement par ses déclarations à l'APN.