La dynamique populaire en Algérie fait réagir les capitales occidentales. Dans un mouvement synchronisé, Washington, Paris et Bruxelles demandent aux autorités algériennes de respecter la liberté de manifester. Au moment où sur les réseaux sociaux ces réactions sont rejetées par les internautes algériens, côté officiel, c'est plutôt le silence radio. Pourtant, les «donneurs de leçons» doivent se rendre à l'évidence que les marches populaires en Algérie ont, durant deux semaines, gardé leur caractère pacifique. Ce qui apparemment n'arrange pas les concepteurs des scénarios catastrophes. Il est donc inutile de demander aux autorités algériennes d'autoriser les marches, et ni même de respecter ce droit consacré par la loi fondamentale. L'Algérie qui a de tout temps refusé de s'immiscer dans les affaires internes des pays, faisant de la non-ingérence un des principes fondateurs de sa diplomatie, doit répliquer à ces versions qui tendent à «travestir» la réalité algérienne. Qui ne se souvient pas de l'épisode du «qui tue qui» quand des hordes terroristes massacraient des Algériens et brûlaient des douars entiers ? Même certaines chaînes de télévision française, à l'image de France 24, se sont mises de la partie. Un certain Raphael Kahane est même allé jusqu'à affirmer que «l'armée algérienne menace d'intervenir», donnant une interprétation tendancieuse au discours du chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaid Salah, d'ailleurs salué par les jeunes marcheurs, en scandant «Djeich, chaâb, khawa khawa».