Pour faciliter l'accès des PME aux marchés publics, un total de 5 conventions ont été signées en 2018 entre la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP) et des groupes industriels publics, a -t-on indiqué en marge de la 5e édition du Salon national inversé de la sous-traitance Sanist-2019. Ces conventions-cadres ont concerné respectivement le Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), le Groupe mécanique public (AGM), le Groupe Elec El Djazair, le Groupe IMETAL, ainsi que la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), a précisé le secrétaire général de la BASTP, Ramdane Toukal. Il s'agit de fournir à ces donneurs d'ordres, à leur demande, des listes de sous-traitants locaux susceptibles de répondre à leurs besoins en matière de pièces détachées et autres fournitures industrielles fabriquées localement. Toukal a, par ailleurs, annoncé que d'autres conventions cadres «sont en cours d'élaboration» avec respectivement les groupes Sonatrach et Sonelgaz. S'agissant de la stratégie de la BASTP, regroupant un millier de sous-traitants en son sein, il a avancé qu'elle ambitionnait de faciliter l'accès à ses membres aux activités prioritaires menées par les donneurs d'ordre (publics et privés) notamment ceux investis dans l'industrie mécanique et l'énergie. Cette stratégie permettra, selon lui, d'instaurer une synergie entre le réseau de sous-traitants nationaux et les donneurs d'ordre, de renforcer la compétitivité de la sous-traitance locale, d'augmenter le taux d'intégration national et de réduire le coût de leurs produits finis. Elle permet surtout l'identification des pièces industrielles importées pouvant être fabriquées en Algérie ou le sont déjà mais dans l'anonymat. Rencontré lui aussi en marge du salon, un conseiller technique auprès du la BASTP, Chaâbane Abderezak, a fait savoir qu'en quelques mois de mise en vigueur, ces conventions ont permis à plusieurs sous-traitants nationaux de décrocher des marchés avec des groupes publics, citant notamment le Groupe GICA qui a «introduit plusieurs PME algériennes dans sa chaîne de fournisseurs de pièces industrielles, nécessaires à ses installations de fabrication de ciment». Estimant que la sous-traitance nationale gagnait de plus en plus la confiance des donneurs d'ordres, Abderezak, lui-même patron d'une entreprise de sous-traitance industrielle, a indiqué que les PME nationales s'imposent en proposant des produits fiables et concurrentiels, à ceux de l'importation. Samir Malek