Dans un discours prononcé hier, deux jours après un acte 18 des «Gilets jaunes» émaillé de violences aux Champs-Elysées, à Paris, le Premier ministre a annoncé le remplacement du préfet de Paris, et plus de fermeté dans la «doctrine de maintien de l'ordre». Le Premier ministre a annoncé, hier, plusieurs mesures de fermeté, et le remplacement du préfet de police de Paris, Michel Delpuech, auquel succède Didier Lallement, actuel préfet de Nouvelle Aquitaine. Michel Delpuech avait été fragilisé par l'affaire Benalla, et les polémiques à répétition sur la gestion de l'ordre public dans la capitale. «Nous allons renforcer la fermeté de notre doctrine de maintien de l'ordre», a par ailleurs annoncé Edouard Philippe. Le chef du gouvernement a accusé dans son allocution, les «consignes inappropriées», passées «pour réduire l'usage» du lanceur de balles de défense (LBD) lors de la journée du 16 mars. Les manifestations des «Gilets jaunes» seront interdites dans plusieurs quartiers de France, dont les Champs-Elysées, particulièrement dégradés lors de l'acte 18, si des «éléments ultras» sont présents, a annoncé le Premier ministre. «Nous interdirons les manifestations se revendiquant des ‘'gilets jaunes'' dans les quartiers qui ont été les plus touchés, dès lors que nous aurons connaissance de la présence d'éléments ultras et de leur volonté de casser. Je pense bien évidemment aux Champs-Elysées à Paris», a dit le premier ministre. 135 euros d'amende Le Premier ministre a, par ailleurs, dit avoir demandé à la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, «d'augmenter très nettement le montant de la contravention en cas de participation à une manifestation interdite». L'amende passerait donc, selon Matignon, de 38 à 135 euros. Hier, le Premier ministre, Edouard Philippe, était reçu par le président de la République au Palais de l'Elysée, en compagnie du duo de Beauvau, Christophe Castaner et Laurent Nunez, ainsi que la garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Motif : les «dysfonctionnements», reconnus par Beauvau et Matignon, dans le maintien de l'ordre, après l'acte 18 des «Gilets jaunes», au cours duquel l'avenue des Champs-Elysées à Paris, a subi des dégradations conséquentes. Les confrontations ont opposé les «gilets jaunes» aux forces de l'ordre aux Champs Elysées.