Un atelier chargé de proposer les modalités de contribution du Fonds national d'investissement (FNI) au financement de l'investissement national public et privé a été installé, lundi à Alger, en application des décisions de la dernière tripartite. Jeudi dernier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé, à l'issue des travaux de la tripartite, la mise en place de cinq groupes de travail chargés d'identifier les dispositions susceptibles d'encourager le développement de l'entreprise nationale. Outre les représentants des associations patronales et de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et du ministère du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, l'atelier est composé des directeurs généraux du FNI, du Trésor, du Crédit populaire d'Algérie et de la Banque nationale d'Algérie ainsi que du président de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF). Selon le ministre délégué chargé du Budget, Mohamed Djellab, qui a installé l'atelier au nom du ministre des Finances, Karim Djoudi, des sous-groupes seront installés pour étudier l'aspect législatif de l'intervention du FNI ainsi que d'autres sujets. Le ministre délégué a indiqué que cet instrument de financement de l'économie s'ajoute aux autres outils que sont les banques, la Bourse, les dispositifs destinés aux projets portés par les jeunes ainsi qu'au leasing. M. Djellab a ajouté "qu'il est temps de faire intervenir le FNI dans l'accompagnement des investisseurs avec des seuils minimum" qui restent à déterminer et que la réflexion au sein de l'atelier portera sur la conception et la mise en place de cette intervention. De son côté, le directeur général du FNI, Hacène Haddad, a souligné que cette institution prend des participations à hauteur de 34% dans le capital des PME structurantes décidant d'ouvrir leur capital dans huit secteurs dont les énergies renouvelables, les services financiers, le tourisme et l'industrie. Lors des débats qui ont suivi la cérémonie d'installation, le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani, a souligné que l'atelier doit aboutir à "des solutions opérationnelles afin de porter la contribution de l'industrie au PIB de 5 % à 10%". Il a également émis le souhait que le FNI facilite le partenariat public-privé ainsi que les fusions-acquisitions et qu'il facilite l'installation de structures commerciales des exportateurs à l'étranger.