Un mot d'ordre : le rejet catégorique des manœuvres du système en place, notamment celles relatives au maintien de la tenue de la conférence nationale inclusive durant laquelle il y aura la fixation de la date de la tenue de cette échéance présidentielle. La rue gronde à nouveau à Tizi-Ouzou. Hier, ce sont les travailleurs communaux et les fonctionnaires des institutions financières (banques, Trésor public, agences postales) et même ceux de l'éducation nationale qui ont déferlé sur la capitale du Djurdjura pour se dresser à côté du peuple qui demande depuis le 22 février dernier le départ du système en place et l'édification d'une 2e République libre et prospère. L'appel à ce mouvement de grève de trois jours initié par le Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) semble avoir eu un écho favorable puisque la quasi-totalité des fonctionnaires des mairies et des institutions publiques sont sortis dans la rue. Un mot d'ordre : le rejet catégorique des manœuvres du système en place, notamment celles relatives au maintien de la tenue de la conférence nationale inclusive durant laquelle il y aura la fixation de la date de la tenue de cette échéance présidentielle. D'ailleurs, des milliers des fonctionnaires des administrations publiques ont marché pacifiquement pour demander le départ de ce système qui est, d'après eux, à l'origine de cette cacophonie que traverse le pays. Ils ont étalé des slogans hostiles au système en place tout au long de l'itinéraire de la protestation qui a démarré du portail de Hasnaoua en empruntant la rue Lamali pour rejoindre le boulevard Abane Ramdane, appelée communément la Grande rue pour arriver à la place de l'Olivier. De nombreux slogans étaient mentionnés sur les pancartes : «Nous voulons une Algérie libre» ou bien «Système dégage». Les marcheurs ont dénoncé le fait que le peuple paie les conséquences du détournement de l'argent public par ces responsables qui étaient à la tête de ce système mafieux. «Nous n'accepterons jamais de payer ce qui a été dilapidé par ces responsables. Aujourd'hui, nous sommes en train de payer cela puisqu'ils nous ont imposé la conjoncture financière», lâche une fonctionnaire de l'APC. A préciser que la quasi-totalité des institutions financières étaient fermées tout au long de la journée d'hier. Même topo au niveau des APC de l'ensemble des localités de la wilaya qui ont décidé de rejoindre le mouvement populaire. De leur côté, les travailleurs de l'éducation nationale ont observé un sit-in devant la DE pour un objectif similaire, qui est de demander le départ de ce système. D'ailleurs, ils ont brandi des slogans «20 ans Barakat», «Nous voulons rejoindre la voix du peuple pour une Algérie prospère et un avenir meilleur de nos enfants».