La justice a annoncé avoir ordonné l'ouverture d'enquêtes sur la corruption et les transferts illicites de capitaux vers l'étranger, ainsi que l'interdiction de sortie du territoire national à l'encontre de plusieurs suspects. Le parquet général près la cour d'Alger a confirmé, par le biais d'un communiqué rendu public hier, l'ouverture d'enquêtes préliminaires sur des faits de corruption et de transfert illicite de capitaux vers l'étranger. «Conformément à l'article 11 alinéa 3 du code de procédure pénale, le parquet général près la cour d'Alger porte à la connaissance de l'opinion publique que des enquêtes préliminaires sont mises en œuvre pour des faits de corruption et de transferts illicites de capitaux vers l'étranger», écrit le parquet. «Dans ce cadre et pour les nécessités des enquêtes, le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed a procédé à l'application des dispositions de l'article 36 bis 1 du code de procédure pénale et a pris des mesures conservatoires en ordonnant l'interdiction de sortie du territoire national à l'encontre de certaines personnes», a-t-on ajouté. L'annonce du parquet général intervient au moment où plusieurs informations relayées dans les médias sur l'interdiction à 100 personnalités algériennes, (hommes d'affaire et politiciens) de quitter le territoire national, ainsi que l'interdiction de quitter le sol aux avions privés. Cependant, le parquet général près la cour d'Alger n'évoque pas les noms des hommes d'affaires, concernés par cette procédure. Selon des sources concordantes, la Gendarmerie nationale aurait, dans le cadre d'une vaste enquête, confisqué leurs passeports à sept hommes d'affaires soupçonnés de dilapider l'argent public et d'enrichissement illégal. D'autres sources judiciaires ont fait part que 13 hommes d'affaires et leurs proches, dont trois frères, font l'objet d'une décision de confiscation de passeports, tandis que l'enquête se poursuit avec d'autres personnes. L'enquête aurait été confiée à la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale de Bab J'did, à Alger. L'enquête s'intéresse notamment à la fortune de ces hommes d'affaires en Algérie ainsi qu'à l'étranger. Ces mesures viennent, selon la même source, répondre aux revendications du peuple. Ces mêmes sources affirment que les concernés sont des «figures» de la scène politique et économique concernées par cette mesure afin des les empêcher de quitter le pays.