Le directeur a rassuré que la reprise effective des travaux de réalisation de ce projet ont eu lieu depuis 2018 tout en avouant qu'il est dans l'impossibilité de récupérer ce retard en une année et de le livrer en 2019. Le projet du téléphérique de la ville de Tizi-Ouzou qui a atteint un taux d'avancement des travaux de 50% ne peut pas être mis en service d'ici la fin de l'année en cours. Cependant, le premier tronçon qui avoisine un taux d'avancement qui varie entre 75 à 80% sera prêt pour cette période citée ci-dessus. C'est du moins ce qu'a annoncé le directeur des Transports de la wilaya de Tizi-Ouzou, Samir Naït Youcef. Lancé en 2013, le téléphérique de Tizi-Ouzou a fait face à plusieurs contraintes d'opposition et de conditions complexes, notamment financières suite à l'austérité que connaît le pays ces dernières années. A ce sujet, le directeur a rassuré que la reprise effective des travaux de réalisation de ce projet ont eu lieu depuis 2018 tout en avouant qu'il est dans l'impossibilité de récupérer ce retard en une année et de le livrer en 2019. Selon lui, d'énormes efforts sont consentis par l'entreprise réalisatrice pour respecter le délai de livraison. Pour ce qui est du premier tronçon allant de la gare de Bouhinoun au siège de la wilaya et qui totalise 4 gares à savoir celle de Bouhinoune, la mosquée de la Nouvelle-Ville, le Stade du 1er-Novembre et celle de la wilaya, le même responsable a indiqué que les travaux avancent bon train. «Je dirais que ce tronçon constitue la moitié du projet qui permettra la décongestion d'un large périmètre de la ville et assurer la fluidité de la circulation routière puisqu'il traverse le centre-ville. Nous sommes en train de mener les travaux de bâtiments de gares et les aménagements extérieurs qui sont en phase d'achèvement. Il y a eu le montage des câbles et des poteaux que compte ce tronçon et qui sont au nombre de 20 et qui ont été achevés. C'est une opération lancée au mois de décembre dernier et a été achevée à la mi-mars», a encore précisé le directeur des Transports. Idem, pour les essais de cabines qui ont été faits. Le même directeur a indiqué qu'ils sont actuellement sur les travaux de raccordement des gares en énergie électrique. «Nous avons installé les postes de transformation au niveau de ces gares, les niches sont faites. Une fois que nous aurions installé les équipements, on passera à la finalisation des raccordements avec la Sonelgaz. Cela devrait intervenir d'ici la fin du mois en cours, par la suite, on entame les essais des cabines prévus à la fin du mois d'avril.» Naït youcef est revenu sur les répercussions des mouvements de protestation qui se sont succédés ces derniers jours sur la cadence des travaux du téléphérique. «Au total, on a eu un retard de 15 jours. Mais je dirais que les chantiers sont toujours en plein travaux. Notre objectif est de réussir cette opération des essais pour la mise en service.». Quant à la capacité des cabines, le même directeur a précisé que ce seront 2.000 personnes/heures qui seront transportées. «L'engouement des usagers se fera au fur et à mesure pour savoir le nombre exact de personnes qui devront emprunter ce moyen de transport public», dira-t-il. En outre, le premier responsable des transports au niveau local a fait savoir qu'ils ont procédé au lancement des travaux de réalisation du 2e tronçon reliant le siège de la wilaya jusqu'à Redjaouna en passant par la gare de l'unité de Belloua où il y a eu l'installation de deux entreprises dont la première s'occupera des travaux de terrassement et le confortement du site, vu la difficulté de sa topologie (boue). La deuxième entreprise entamera les travaux de bâtiment de gare. Au total, il reste 5 pylônes à réaliser sur ce tronçon. «Nous allons lancer les travaux successivement, comme cela a été fait pour le premier tronçon. Dès qu'on aura terminé le premier tronçon, on lancera les travaux avec une cadence très accélérée.» Prendre en charge les contraintes A propos de l'obligation du passage du brevet professionnel imposée par le ministère de la Tutelle qui a suscité l'ire des transporteurs de voyageurs que ceux des marchandises et qui ont rejeté cette disposition qui était l'objet d'un mouvement de grève initiée au mois de février dernier au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Un soulèvement qui a poussé le ministère des Transports de confirmer sa décision en affirmant le gel de la mise en application de cette formation. A ce sujet, le directeur a affirmé qu'un projet qui vise à différer cette décision est en cours d'étude et ce, en concertation avec les différentes sections syndicales du secteur afin de soumettre à qui de droit et reprendre le fond de cette formation. Cette réunion permettra d'avoir une autre réflexion sur cet arrêté. Ceci tout en affirmant les établissements sont toujours ouverts pour les candidats intéressés d'effectuer cette formation. «Il y a eu beaucoup de discussions pour revoir le fond de cet arrêté de la formation», a encore précisé le responsable du secteur des transports. A propos du mouvement de grève observé avant-hier par les transporteurs urbains de Tizi-Ouzou pour dénoncer le chevauchement des lignes de transport entre le secteur public et celui relevant du privé et le mode d'exploitation de ces lignes, le directeur a fait savoir que c'est une action qui vient suite à quelques problèmes socio-professionnels. «Nous sommes très attentifs à leurs doléances. On prendra le temps et le soin de prendre en charge les contraintes progressivement en concertation avec les différentes parties. Nous avons conçu un programme pour les deux secteurs assurant le transport des voyageurs pour le bien-être des transporteurs. Ces derniers doivent patienter pour trouver une issue favorable tous ensemble», a-t-il insisté.