Le président de la république, Abdelaziz Bouteflika, a décidé le limogeage du patron des services de renseignement. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a toujours les prérogatives de décisions jusqu'à la désignation du président par intérim, a limogé le patron des services de renseignement, Athmane Tartag, dit Bachir. Dans la lettre de démission, le président a précisé qu'il allait prendre quelques décisions qui, d'après lui, renforceraient la rénovation de la gouvernance. Le président avait, en 2015, rattaché le DRS à la présidence. Une décision à polémique, puisque la restructuration des services de renseignement a eu lieu avec le démantèlement de nombre de services dont le pays a besoin, avec la conjoncture mondiale caractérisée par les conflits, dont ceux ayant eu lieu en Libye. Le DRS a disparu et la Direction des services de sécurité a été créée, dirigée par le général major, Athmane Tartag, dit Bachir. Le général major, Mohamed Médiène, est en retraite depuis le démantèlement du DRS. Le général-major Athmane Tartag, alias Bachir, a été limogé par décret présidentiel datant du jeudi 4 avril. Le même décret stipule également la fin du rattachement des services de renseignement à la Présidence de la République. La Direction des services de sécurité retourne ainsi au bercail, à l' Etat Major de l'ANP, comme elle l'a toujours été depuis l'indépendance du pays, en 1962. En 2015, le président de la République n'était pas en accord avec le patron du DRS, et opté pour la restructuration des services de renseignement. Une décision dénoncée par nombre de politiciens. Il y a quelques jours, l'ex-patron du DRS a été accusé d'avoir rencontré Tartag et d'autres personnalités, pour tenter de convaincre l'ex-président, Liamine Zeroual, d'accepter de diriger le pays jusqu'aux élections. Le général-major dit ne pas avoir rencontré Tartag. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aurait décidé de limoger Tartag et démissionner à son tour. La restructuration du DRS en 2015, a eu lieu après le démantèlement du service de police judiciaire du DRS, en 2013. Ce service avait mené des enquêtes contre nombre de ministres, dont Chakib Khelil, ex-ministre de l'Energie, accusé dans l'affaire Sonatrach. Les médias écrivaient que le président était en désaccord avec le général-major, Mohamed Médiene. Le service de police judiciaire des services pourrait être réhabilité, puisque le démantèlement a été contesté à l'époque. D'aucuns disent que le président n'œuvrait pas au renforcement de ses prérogatives avec le démantèlement du DRS, tandis que d'autres accusent l'équipe de l'ex-président, de tenter d'empêcher les enquêtes menées contre certains ministres, dont Chakeb Khelil, accusé dans l'affaire Sonatrach. Un mandat d'arrêt avait été lancé contre lui par la justice, en 2013, alors qu'il était en Amérique. Chakib Khelil, qualifié d'ami du président, est retourné en Algérie.