Le chef de la police militaire libyenne a été tué ce vendredi par balles à Benghazi, dans l'est de la Libye. "Le chef de la police militaire, le colonel Mustapha al-Barghathi a été tué devant chez lui par des balles tirées par des inconnus", a déclaré le colonel Abdallah al-Zaidi. Mustapha al-Barghathi avait été le premier officier de l'armée de l'ancien régime à former un groupe de combattants contre les forces du dictateur déchu Mouammar Kadhafi, après le déclenchement de l'insurrection libyenne en février 2011, a-t-on ajouté de même source. La Libye est en proie à une insécurité et une instabilité croissantes depuis la chute de Mouammar Kadhafi. Le Premier ministre libyen Ali Zeidan avait ainsi été enlevé jeudi pendant quelques heures par un groupe d'ex-rebelles. Benghazi, bastion de la révolution libyenne, est le théâtre quotidien d'attaques et d'assassinats contre l'armée et la police. Le 11 octobre, le consulat de Suède à Benghazi, avait été visé par un attentat à la voiture piégée et dimanche, un officier de l'armée a été tué et un policier blessé dans deux attaques séparées dans la même ville. Le consulat de Suède était l'une des rares représentations diplomatiques encore ouvertes à Benghazi. La multiplication des attaques visant des diplomates, dont celle qui a coûté la vie à l'ambassadeur américain Chris Stevens le 11 septembre 2012, a en effet poussé la plupart d'entre eux à quitter Benghazi, bastion de la révolution de 2011.