La récente fracassante sortie médiatique du président de l'USM Annaba, Abdelbasset Zaïm, a étonné et choqué les férus de la balle ronde algérienne. Tout le monde sait que notre football est gangrené par la corruption, c'est un secret de polichinelle, mais personne ne pensait un instant que des sommes pareilles soient destinées et réservées à la combine, à l'arrangement des matches, à la corruption des arbitres, surtout au niveau du championnat amateur. Zaïm a révélé avoir déboursé pas moins de sept milliards de centimes, la saison passée, pour motiver des équipes, pour combiner et truquer des matches afin d'assurer l'accession en Ligue 2 Mobilis, alors que plusieurs anciens joueurs de l'USMAn réclament encore la régularisation de leur situation financière. Le fantasque président de la formation bônoise a fait aussi une autre sensationnelle révélation, celle de cet entraîneur qui lui a demandé de réserver une cagnotte d'un milliard et demi de centimes aux arbitres pour accéder avec lui en Ligue 1 Mobilis la saison prochaine. C'est un gros scandale. En ces temps de vaches maigres et de crise financière, des sommes colossales servent à acheter, à vendre des matches et à corrompre des arbitres. C'est hallucinant ! Sept milliards de centimes, c'est le budget annuel de certains clubs professionnels qui peinent à joindre les deux bouts. Au lieu de payer les dettes de son club ou de le doter d'un centre de formation, le sieur Zaïm préfère utiliser ces sommes faramineuses dans des pratiques malsaines et mafieuses pour assurer l'accession en Ligue 2 Mobilis et faire plaisir aux supporters de l'USMAn. D'autres présidents le faisaient et le font également. «En Division Amateur, c'est impossible d'accéder sans acheter des matches. Je le jure !», clamait Zaïm qui est, bien évidemment, à saluer pour avoir eu le courage de tout déballer. Espérons que la justice va, enfin, s'occuper du cancer de la corruption qui ronge notre football et donner un gros coup de balai dans ce milieu pourri, investi par des charognards de tous bords.