Les Forces royales marocaines sont depuis lundi, en manœuvres dans la région du djebel Saghro, dans le sud-est du Maroc, près de la frontière maroco-algérienne. Les exercices militaires engagés par les forces armées royales marocaines près de la frontière avec l'Algérie, ont lieu au moment où une guerre est lancée par Khalifa Haftar en Libye. Le choix du moment peut ne pas être fortuit, puisque ces deux évènements interviennent au moment où l'Algérie connaît une crise politique. Les Forces royales marocaines sont depuis lundi, en manœuvres dans la région du djebel Saghro, dans le sud-est du Maroc, près de la frontière maroco-algérienne, écrit le média Yabiladi. Intervenant au lendemain de l'exercice African Lion 2019, ces manœuvres ne visent, selon la même source, «aucune partie». Un jour seulement après la fin des manœuvres militaires conjointes African Lion 2019, entre le Maroc et le Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (AFRICOM), les Forces armées royales marocaines ont entamé une autre manœuvre baptisée Exercice Saghro, selon un responsable militaire cité par le même site d'information. Cet exercice a lieu dans la région du djebel Saghro, entre Tagounit et Foum Zguid, près de la frontière maroco-algérienne, a-t-elle précisé. «Il s'agit de l'une des plus grandes manœuvres militaires de l'histoire de l'armée marocaine, aux côtés des exercices tenus à Tafilalet et Sefrou», a affirmé le responsable cité par le média. Etant donné que le djebel Saghro se trouve dans la région où a eu lieu le premier combat entre les armées algérienne et marocaine en 1963, connu sous l'appellation de la guerre des sables, le même responsable a précisé que cette manœuvre «n'a de lien avec aucune partie». Les propos du responsable marocain ne sont pas très convaincants. Ils n'expliquent pas pourquoi le Maroc a choisi le moment et le lieu qui a déjà connu une guerre opposant l'Algérie et le Maroc, lorsque le pays qui venait d'obtenir l'indépendance est attaqué par le Maroc. Par ailleurs, tandis que l'Algérie est confrontée à une crise politique, le maréchal Khalifa Haftar lance une guerre en Libye. Il est conscient qu'une telle initiative mettrait l'Armée Nationale Populaire, ANP, en alerte. Certains politiciens de la Libye ont exprimé leur hostilité à l'Algérie dans des médias français, au moment où le maréchal Haftar mène la guerre ; ce qui peut être interprété comme une action coordonnée. L'Armée Nationale Populaire est donc confrontée aux exercices lancés par les forces royales marocaines, et la guerre lancée par le maréchal Haftar. La frontière algéro-marocaine et celle avec la Libye sont la préoccupation de l'Armée Nationale Populaire, dont le général major, Gaid Salah, a lancé une mise en garde contre les tentatives de déstabilisation de l'Algérie. Les visites d'inspections qu'il mène dans nombre de régions militaires, illustrent la préoccupation de l'Algérie, confrontée à la crise politique, face aux manœuvres militaires marocaines et la guerre lancée par le maréchal Khalifa Haftar. Le conflit aux buts énigmatiques, a lieu au moment où l'ONU lance le dialogue pour la réconciliation en Libye. Une réconciliation qui n'est pas dans l'intérêt de ceux qui tentent par le bruit de bottes à la frontière, de destabiliser l'Algérie.