Près d'une quinzaine de jours après la signature d'un accord de paix à Paris engageant le maréchal Khalifa Haftar et le chef du gouvernement libyen de concorde nationale, Fayez El Sarradj, les hostilités continuent dans ce pays. Le peuple libyen a un grand espoir quant à l'accord de paix signé par le maréchal Khalifa Haftar et le chef du gouvernement de concorde nationale à Paris, mais près d'une quinzaine de jours après, les hostilités continuent en Libye. L'ombre de nouvelles confrontations opposant différentes forces militaires dans ce pays est encore là, puisque aucun progrès n'a été enregistré pour la paix. La feuille de route pour l'organisation d'élections générales d' ici le mois de mars 2018, un cessez-le feu et un certain nombre d'autres principes relatifs à la réconciliation nationale et la construction d'un Etat civil fondé sur des institutions démocratiques assurant l'alternance au pouvoir, peuvent attendre. Aucune expression de bonne volonté n'a été prononcée. Le maréchal Khalifa Haftar et le chef du gouvernement de concorde nationale ont, au contraire, exprimé des propos hostiles l'un envers l'autre dans des médias, depuis la signature de l'accord de paix, à Paris, compromettant ainsi les chances de parvenir rapidement à la réconciliaition. Le président du Conseil présidentiel libyen, Fayez El Sarraj, a qualifié l'intention du maréchal Khalifa Haftar de faire marcher ses troupes sur Tripoli, d'acte inopportun et risqué, alors que Haftar s'est gaussé du titre de commandant suprême des forces armés dont s'est affublé El Sarraj. Il a souligné qu'il ne reconnaissait qu'une seule légitimité, celle du Parlement libyen basé à l'est de la Libye. C'est le président français Emmanuel Macron qui a initié l'accord de paix engageant ces responsables de la Libye, dans le but de gagner en crédibilité auprès de la communauté mondiale, d'après des experts. Nombre d'experts ont noté la précipitation avec laquelle l'accord a été signé par Haftar et El-Sarraj, affirmant qu'il s'agit d'une action de communication orchestrée par le président français Emmanuel Macron qui veut marquer des points sur la scène mondiale. La France, pays ciblé par les attentats terroristes de Daech, a créé le chaos en Libye, du temps de Sarkozy. L'ex- président français avait, en 2011, mené une ingérence militaire en Libye, largué des armes qui ont profité à Daech et encouragé la constitution de milices armées. Au lendemain de la signature de l'accord pour la réconciliation, le chef du gouvernement de concorde nationale s'est rendu en Algérie pour discuter de la paix. L'Algérie a réitéré son appel à la réconciliation engageant les belligérants, et les a encouragés à opter pour le dialogue, loin de l'ingérence d'autres pays. Le maréchal Khalifa Haftar et le chef du gouvernement de concorde nationale se disputent la capitale Tripoli. Pour les pays voisins de la Libye, Tripoli doit rester la capitale du pays, refusant le morcellement du pays comme souhaité par certaines milices de la Libye militant pour l'indépendance de nombre de régions. Les champs de pétrole de la Libye sont également convoités par différentes milices, aujourd'hui en conflit militaire. L'accord de paix signé par le maréchal Khalifa Haftar et le chef du gouvernement de concorde nationale à Paris ne semble pas être respecté par les belligérants. La communauté mondiale est plus que jamais interpellée pour l'obtention de la paix.