Pourtant, un programme dédié à l'irrigation est sur la table du ministère de l'Agriculture et n'attend qu'à être mis en œuvre. Au moment où l'utilisation des techniques d'irrigation, visant à améliorer les rendements, fait le bonheur de l'agriculture moderne de par le monde, la majeure partie des agriculteurs algériens continuent à travailler avec des méthodes anciennes qui, lorsqu'elles ne versent pas dans le gaspillage, dépendent de la pluviométrie. Pourtant, un programme dédié à l'irrigation est sur la table du ministère de l'Agriculture et n'attend qu'à être mis en œuvre. «C'est dans cette optique que le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari, a réuni les cadres de son département, ainsi que les directeurs des structures concernées par le dossier de l'irrigation, pour examiner ledit programme et les mesures à prendre afin d'accélérer sa mise en œuvre», a indiqué hier, le ministère dans un communiqué rapporté par l'APS. A l'occasion de cette réunion, Omari a mis l'accent sur «l'importance d'étudier toutes les possibilités existantes pour accélérer le processus de mise en œuvre de ce programme structurant, et d'augmenter les superficies irriguées, notamment en céréaliculture», précise la même source. Lors de cette réunion, le ministre a appelé à travailler avec tous les fournisseurs d'équipements d'irrigation, publics et privés, afin de répondre aux besoins croissants. Il a également insisté sur la nécessité d'optimiser la ressource hydrique mobilisée, qui est un bien collectif à préserver, en incitant l'utilisation des systèmes économiseurs d'eau tels que le goutte à goutte. Dans ce cadre, il a instruit les responsables à accentuer la sensibilisation autour des avantages de l'usage des systèmes économiseurs d'eau, aussi bien sur la ressource en eau que sur le rendement. Le même responsable a aussi appelé à faire intégrer et généraliser les expériences menées par certains opérateurs privés, qui ont opté pour des systèmes d'irrigation intelligents et économiseurs pour irriguer leurs cultures. D'autre part, le ministre a demandé à examiner la possibilité d'adapter le soutien accordé aux différentes cultures, au système d'irrigation utilisé par les agriculteurs, en introduisant des indicateurs de performance en matière de rendement et de rationalisation de l'utilisation de l'eau. Dans ce sens, il a souligné : «notre agriculture doit s'adapter aux exigences économiques et environnementales, ainsi qu'aux changements climatiques ayant un impact avéré sur la ressource en eau et en sol».