Le P-dg de la firme pétrolière italienne ENI, M. Paolo Scaroni, a affirmé à New York que les conditions d'investissements dans le secteur des hydrocarbures en Algérie demeuraient favorables, soulignant que l'Algérie est dotée de ''très fortes institutions''. M. Scaroni s'exprimait lors d'un débat sur ''l'avenir de l'énergie'' dans le monde, organisé récemment par le Think tank américain ''Council on foreign relations'' (CFR, siège à New York) où il intervenait également en tant que conseiller en énergie auprès de ce cercle de réflexion qui est l'un des Think tanks les plus influents en politique étrangère aux Etats-Unis. Contrairement aux autres producteurs de pétrole de l'Afrique du nord, ''tout va bien en Algérie jusqu'à maintenant'' pour l'investissement pétrolier, a répondu le patron de la firme ENI à la question d'un participant qui l'a interrogé sur les conditions d'investissements dans le secteur de l'énergie en Afrique du nord dans le sillage de l'instabilité politique et sécuritaire que connaissent certains pays de la région (Libye, Egypte...). ''Personnellement, je suis confiant et convaincu qu'en Algérie, il existe des institutions fortes, des institutions très fortes'', a-t-il poursuivi. ''Nous allons aller de l'avant en Algérie où, jusqu'à présent, nous n'avons pas perdu un seul dollar dans la production. Je dirais que tout va bien et je suis optimiste'', a-t-il soutenu devant plusieurs participants et experts américains en énergie lors de ce débat. Toutefois, M. Scaroni s'est montré inquiet de la situation du secteur des hydrocarbures en Libye qui a enregistré une forte chute de sa production pétrolière du fait de problèmes sécuritaires, mais il a avancé qu'il ne pourrait pas croire que ce pays, avec sa capacité de 2 millions de barils par jour, allait continuer ''à jeter et à détruire'' ses richesses. Par ailleurs, dans une interview accordée samedi dernier à la chaîne télévisée d'informations financières américaine CNBC sur les investissements en Afrique du nord dans le contexte géopolitique actuel, M. Scaroni a déclaré que la situation différait d'un pays à l'autre. A ce propos, il a affirmé que sur le plan institutionnel notamment, ''si la Tunisie a un syndicat puissant et que l'Egypte a une armée puissante, l'Algérie est, quant à elle, munie à la fois d'une armée et d'un syndicat puissants, tandis que la Libye ne dispose ni de l'un ni de l'autre''.