«Pour cette année, on a choisi ‘Patrimoine culturel et sécurisation'. Un thème qui doit aborder la question de la sécurité et de la protection des biens culturels qui rappelons le, sont la cible depuis quelques année de vol et de dégradation…». «La protection et la préservation du patrimoine culturel national, la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai), la lutte contre le vol et le pillage de vestiges historiques ainsi que la sensibilisation et la formation dans le domaine de la protection du patrimoine», ont été les principaux point abordés par Rachid Boutheldja, sous-directeur du patrimoine au ministère de la Culture, invité hier au centre culturel Aïssa-Messaoudi de la radio nationale. «Parce qu'il possède une valeur pour ses caractéristiques propres et aussi pour ce qu'il évoque et représente, notre patrimoine dans toute sa richesse et diversité mérite largement qu'on en prenne soin. Et bien qu'elle soit jeune dans le domaine de la protection du patrimoine, l'Algérie tient à célébrer chaque année le mois du patrimoine même dans la conjoncture actuelle», a indiqué Rachid Boutheldja, sous-directeur du patrimoine au ministère de la Culture, invité hier, de l'émission «Sidjilet oua maâna» de Radio Culture. Ce responsable a déclaré que la célébration du mois du patrimoine représente une partie du programme du ministère de la culture qui depuis 2005, a créé la Direction générale de sauvegarde des biens culturels qui détermine chaque année, et selon l'actualité du pays, le thème du mois du patrimoine. Sécurisation «Pour cette année, on a choisi ‘Patrimoine culturel et sécurisation'. Un thème qui doit aborder la question de la sécurité et de la protection des biens culturels qui rappelons le, sont la cible depuis quelques année de vol et de dégradation…», a t-il fait savoir en soulignant que l'Algérie est un «pays jeune dans le domaine de la protection et de la sauvegarde des biens culturels. On a hérité des lois de la période coloniale qui ne mènent à rien. Il a fallu attendre 1967 pour que la première loi algérienne sur la protection du patrimoine soit régie. Et encore cette loi n'englobait pas tous les aspects de la question. Il a fallu attendre encore une fois 1998 afin qu'une autre loi sur la protection du patrimoine soi adoptée… Mais cette question ne relève pas que du ministère de la culture car c'est un travail intersectoriel qui se fait avec le ministère de la défense nationale, avec les différentes directions des wilayas, de la police et de la gendarmerie nationale». Rachid Boutheldja dira aussi que la protection du patrimoine est quelque chose qui concerne tout le monde. «Le patrimoine est un bien collectif. Chacun citoyen doit en tenir compte. C'est pour cela que la sensibilisation et autres formations sont nécessaires pour que chacun ai conscience de l'importance de la valorisation et de la préservation de notre patrimoine». Restauration Par ailleurs, questionné sur le rôle du ministère de la culture dans la protection, restauration et préservation de la Casbah d'Alger, et concernant l'effondrement lundi dernier, de l'immeuble à la rue Tamglit (Basse Casbah) faisant cinq morts, M. Boutheldja s'est dégagé de toute responsabilité arguant qu'il n'était pas habilité à répondre à cette question. «La restauration et sauvegarde de la citadelle ne relève pas que du ministère de la culture. Ce site historique et millénaire est classé au patrimoine mondial de l'humanité et plusieurs ministères et directions y sont responsables, dont les responsables à la wilaya d'Alger qui pourront répondre à cette question…. Le ministère de la culture supervise et chapeaute le projet en ce qui concerne les questions techniques et autres relatifs à la restauration et authenticité …idem pour tout les vieux bâtis sur le territoire national. On fait un travail intersectoriel en prenant en considération les constats établis par chaque secteur». En outre, concernant le recensement du patrimoine matériel et immatériel, Boutheldja indique que l'Algérie a recensé prêt de 99% de son patrimoine, sans compter les récentes découvertes à l'instar du site historique de Aïn Boucherit à Sétif et du cimetière qui remonte à la période romaine découvert à Mascara. «Des découvertes, on en fait chaque jour, du coup, le travail de recensement est en continuelle progression», a-t-il ajouté en indiquant qu'une banque de données électronique recensant les œuvres volées et autres vestiges saccagés en Algérie est disponible sur internet.